La France s’enfonce dans la crise

La France s’enfonce dans la crise

Et la faute n’en est ni à Emmanuel Macron, ni à Mélenchon, ni à Marine Le Pen. C’est le covid-19, le responsable. Essayons d’être informés, concrets et sérieux et faisons le point.
Des dizaines de milliers d’entreprises sont ou vont être à l’arrêt. Elles n’auront plus de trésorerie. Des prêts leur seront proposés, qu’il faudra rembourser, ce qui créera des problèmes supplémentaires.

Dans la seule industrie du tourisme, en temps normal, les retombées économiques s’élèvent à 170 milliards d’euros par an, dont 60 milliards liés aux seules dépenses des touristes étrangers en France. Tout cela va disparaître. Pensons aussi à ces milliers de touristes français, coincés à l’étranger et qui ne peuvent pas rentrer chez eux, à tel point que le Quai d’Orsay a demandé à Français résidant à l’étranger de bien vouloir les héberger. J’en connais qui sont confinés dans un hôtel au bord de la mer au Cambodge ! Ils finiront pourtant par être rapatriés, à 300 confinés dans un avion pendant une douzaine d’heures, ce qui sera suffisant pour contaminer tout le monde, équipage compris.

Les compagnies aériennes sont durement touchées. Vols supprimés en majorité, vols imposés dans certains cas. On apprend par ailleurs que 173 pays ont pris des mesures restrictives envers la France, pays jugé à risques, dont 146 interdisent l’entrée aux Français. On ne peut donc pas dire qu’en ce domaine notamment, nous ayons une bonne réputation.

On cite le cas, parmi bien d’autres, de cette prostituée d’Annecy qui, gravement contaminée, a reçu 16 clients en une seule journée – lesquels sont repartis contaminer toute leur famille. Cette jeune femme, de toute évidence, s’inscrit sur la liste des travailleurs qui se sont distingués dans l’augmentation du rendement, comme l’avait fait en 1935 Grigorevitch Stakhanov, félicité par le camarade Staline. Je vous l’avais bien dit : l’amour, y a qu’ça d vrai !

Pour tenter d’éviter le pire, la BCE s’est dotée, le 20 mars, d’une enveloppe de 750 milliards d’euros, qui s’ajoute aux 120 milliards d’euros de prêts du 12 mars. Il faut protéger les entreprises, dit Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne. Mais il n’y a pas que les entreprises à protéger. Il y a les particuliers, nombreux et condamnés à être sans ressource – pendant combien de temps ?

Les bureaux de poste sont fermés, ainsi que les boîtes aux lettres. Le courrier est distribué irrégulièrement. Il en résultera d’interminables problèmes, y compris des chèques perdus.

Dans ce vaste désordre qui s’instaure, les compagnies aériennes sont particulièrement concernées. L’IATA, association internationale du transport aérien qui fédère 290 compagnies, apprend que, pour éviter une catastrophe en chaîne, il faut d’urgence 185 milliards d’euros de soutien financier. C’est, pour les transports aériens, la pire crise jamais subie, à tel point qu’ADP (Aéroports de Paris) annonce la fermeture de l’aéroport d’Orly à parti du 31 mars. Le trafic des aéroports d’Orly et Roissy accuse déjà le 28 mars un recul de 90 %. Easyjet vient d’immobiliser complètement ses 330 avions pour une durée indéterminée. Pour l’ensemble des compagnies aériennes de l’IATA, la chute des recettes pour 2020, par rapport à 2019, est déjà de 252 milliards de dollars. On imagine le montant de la facture générale en fin de parcours. À lui seul le fonctionnement d’Air France KLM brûle un milliard d’euros par mois, même sans aucun trafic.

La charge annuelle de la dette nationale pour la France est aujourd’hui de quelque 40 milliards d’euros. Au train actuel, on pourrait atteindre 340 milliards d’euros. Aussi bien des « penseurs » à Bercy réfléchissent, paraît-il, à un impôt nouveau, analogue à l’impôt sécheresse de 1976. En voilà encore un qui ne demande qu’à naître ! De nombreux particuliers sont au bord de la ruine. 25 000 milliards de dollars se sont évaporés sur les marchés. De très nombreux épargnants, pourtant sages et sérieux, se retrouvent très gênés. Que fallait-il faire pour bien faire ?

Il reste, malgré tout, que le confinement, s’ajoutant aux vacances, aux congés de toute nature, aux RTT, fait le bonheur de beaucoup. Avec encore un peu de chance, la France sera le pays des vacances éternelles, des vacances payées !

Et voilà que la CGT, notre syndicat communiste, la CGT des services publics vient de lancer un appel à la grève pour le mois d’avril. C’est évidemment un scandale : « C’est scandaleux, dans la période de crise sanitaire et économique que nous traversons, écrit Agnès Verdier-Molinié dans Le Figaro du 28 mars. Il reste encore, et pourquoi pas, aux syndicats de lancer la grève des électriciens et de tous ceux qui sont employés au service des eaux, de manière qu’il n’y ait plus ni électricité, ni eau ! »

C’est ce qu’on appelle, me dit-on, la « solidarité socialiste prolétarienne » qui consiste à emm … le plus possible de gens  !

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Comments (2)

  • OMER DOUILLE Répondre

    Après “la putain respectueuse” de Sartre, lequel était lui-même une sorte de pute, d’ailleurs, MR lambert nous narre l’histoire de la pute Stakhanoviste qui monte aux asperges comme les écureuils au noyer. Une belle leçon d’engagement citoyen qui va plaire aux adeptes du toussensembleuuuu….
    Bien sur cette histoire ne figure pas dans les romans de l’auteur préféré du fada, mais, peut être qu’un petit détour en Savoie lui laverait enfin le cerveau. Allah est grand et son prophète très viril.

    13 avril 2020 à 14 h 11 min
  • vozuti Répondre

    les autorités médicales et médiatiques ne cessent d’insister sur le fait qu’il faut se méfier de la chloroquine,ce médicament qu’ils ont distribué comme des bonbons à des centaines de millions de gens pendant 50 ans.
    depuis l’épidémie de covid 19,ils se sont brusquement posé la question de savoir si ce remède ne serait pas pire que le mal.
    par contre,ils ne se posent pas une seule seconde la question de savoir si leur remède de confinement général ne serait pas pire que le mal.
    pourtant tout le monde comprend que le confinement général ne sauvera personne puisqu’on ne peut pas éradiquer le virus de cette manière,et que l’effondrement économique tuera beaucoup plus que 0,1% de la population.

    9 avril 2020 à 17 h 53 min

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