Jeux paralympiques : un Waterloo pour la langue française !
Le mercredi 28 août 2024, a eu lieu la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024.
Cette cérémonie a commencé par le « Welcome to Paris » lancé par le « Français » Théo Curin et s’acheva par la chanson en anglais du « Français » Patrick Hernandez, « Born to be alive », chantée pas la « Française » Christine and The Queens.
Sur les quatre chansons interprétées en direct sur la scène de la place de la Concorde, trois le furent en anglais ! Qui dit mieux ?
Il paraît que les Jeux devaient être une occasion de mettre en valeur la langue française aux yeux du monde entier, nous avons l’impression qu’il y a eu comme un bogue.
Bien évidemment, les journalistes qui ont présenté cette cérémonie pour France Télévisions, Matthieu Lartot, Daphné Bürki et Alexandre Boyon n’ont rien eu à redire sur la surreprésentation de la chanson en anglais dans cette cérémonie qui a duré près de 4 heures.
Tony Estanguet, fidèle à ses habitudes, n’a pas pu s’empêcher de faire un bout de son discours en anglais. Il faut bien, somme toute, qu’il rentabilise tous les cours d’anglais qu’il a pris pour parler aux responsables du CIO qui, eux, ont eu la flemme d’apprendre notre langue, alors que, pourtant, c’est la première langue dans l’ordre des langues officielles du CIO.
Bien sûr, le problème n’est pas de parler anglais ; le problème, c’est que le fait de parler anglais systématiquement à tout le monde ne donne plus envie à personne d’apprendre le français !
Faut-il s’étonner dès lors qu’après l’Algérie et la Tunisie, le Maroc envisage aussi d’abandonner le français au profit de l’anglais ?
Rien à dire non plus sur les incrustations-vidéos en anglais, et exclusivement en anglais, qui sont apparues sur les images diffusées par France Télévisions via le Service olympique de radiotélévision, une agence appartenant au Comité international olympique (CIO) et qui, par conséquent, selon la Charte olympique qui fait que le français et l’anglais sont les langues du CIO, devrait appliquer le bilinguisme français-anglais et non l’unilinguisme au seul profit de l’anglais.
Régis Ravat
Président de l’Association Francophonie Avenir
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