Non à la politisation de la vie économique !

Non à la politisation de la vie économique !

Depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux, on observe des appels au boycott contre Leroy-Merlin, enseigne spécialisée dans le bricolage et propriété du groupe Auchan.

Lundi 17 novembre, l’enseigne a été interpellée par les Sleeping Giants : cette organisation d’extrême gauche s’indignait que Leroy-Merlin affiche des bandeaux publicitaires sur le site du média identitaire « Frontières » et, comme elle le fait systématiquement, elle pratiquait l’amalgame subliminal (puisque Leroy-Merlin ne s’indignait pas d’apparaître en publicité sur « Frontières », « site d’extrême droite », naturellement, la mar­que était suspecte de connivence avec ladite « extrême droite »).

En d’autres termes, les méthodes des Sleeping Giants reposent sur la délation et l’amalgame – dont on nous serine à longueur de journée qu’elles sont caractéristiques de « l’extrême droite ». Comprenne qui pourra !

Je précise que Leroy-Merlin n’était évidemment pour rien dans le placement de ses publicités sur le site de « Frontières » : c’est l’algorithme de Google et des réseaux sociaux qui repère que les visiteurs de ce site sont également intéressés par les produits vendus par l’enseigne de bricolage.

Il était donc absurde de reprocher à la marque un quelconque positionnement idéologique.

Mais c’est au contraire la réaction (attendue par les Sleeping Giants) qui constitue un choix idéologique : en déclarant à Google (et autres plateformes de publicité digitale) qu’elle ne voulait plus apparaître sur le site de « Frontières », la marque Leroy-Merlin est entrée dans la sphère politique.

S’en est suivie une polémique, à laquelle, probablement, ni Leroy-Merlin, ni même sans doute les Sleeping Giants (qui s’en contrefichent certainement, puisque ce ne sont pas eux qui paient les pots cassés) : plusieurs personnes, y compris des élus, ont appelé au boycott de Leroy-Merlin.

Cela créa un énorme « bad buzz » : le tweet de Leroy-Merlin annonçant son refus d’annoncer sur « Frontières » a été vu plus de 4 millions de fois en moins d’une journée.

Comme on pouvait s’y attendre, les appels au boycott sont apparus aux commentateurs « bien-pensants » comme typiques de la culture intolérante de « l’extrême droite ». Oubliant opportunément au passage que ce sont les Sleeping Giants qui ont lancé l’appel au boycott de « Frontières » et que l’appel au boycott de Leroy-Merlin n’était qu’une réponse au premier.

Cependant, le problème principal n’est pas là : le plus grave, c’est que ces injonctions contradictoires imposent l’idée (malsaine) que l’entreprise est un acteur politique.

On le comprend de la part de l’extrême gauche qui considère que « tout est politique ». Mais c’est tout simplement faux : Dieu merci, bien des pans de notre vie échappent à la politique – et le totalitarisme (que vise justement l’extrême gauche) est précisément de tout unifier au sein de la politique, c’est-à-dire, en pratique, sous le contrôle du pouvoir politique.

Au passage, rappelons que ces fantasmes d’extrême gauche sont hélas partagés bien au-delà : on l’a encore vu récemment avec les délires de Macron qui prétend labelliser la vérité.

En tout cas, la meilleure façon de résister aux injonctions des Sleeping Giants (et, plus généralement, d’éviter ces appels au boycott aux conséquences économiques désastreuses), c’est de rappeler que l’entreprise n’est pas un acteur politique et qu’elle n’est nullement tenue de tenir sa partition dans l’orchestre wokiste !

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