Les réalités 2013.
La Chine : un géant trop ignoré, par l’Occident et déjà deuxième puissance économique mondiale. Championne de la croissance et des excédents.
Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
Notre actualité est concentrée sur nos problèmes politiques. Certes ils nous préoccupent, mais ils font oublié que la géopolitique ne les prend guère en considération, sauf sur un point : seront-nous capables d’honorer cette dette qui est en passe d’atteindre les 100% du PIB ? Et l’un de nos premiers créanciers est cette Chine mal connue et sous-estimée.
Elle compte 1 350 000 000 d’habitants, soit 20 fois la population de la France : un géant démographique voulant devenir un géant économique et qui s’en donne les moyens. Son industrie représente 50% du PIB, (contre 12% en France et 24% en Allemagne), et son taux de croissance oscille entre 7 et 10% par an.
Devant ces chiffres, retenons une première leçon : seules la production de richesses autorise une vraie croissance issue principalement de l’agriculture et de l’industrie.
Autre leçon : la priorité donnée à la production a permis à Pékin d’engranger trois mille milliards de dollars mis en réserve, puisque sa balance commerciale et sa balance des paiements sont toujours excédentaires. Ces remarquables performances ont des contreparties :
- Politiquement le pays vit sous la férule du parti communiste qui ne tolère ni opposition ni liberté s’opinion. Le président Xi Jimping a bien promis des réformes démocratiques, mais elles ne devraient avancer qu’au rythme du progrès économique et prendraient la forme de « renaissance rouge », une fort prudente avancée !
- Economiquement, agriculteurs et propriétaires fonciers se verraient attribuer un minimum de droits mettant fin aux abus actuels.
- Socialement, la lutte contre la corruption semble engagée, mais les réformes ne seront entreprises qu’avec beaucoup de circonspection, car aux yeux des dirigeants démocratie est synonyme d’anarchie. Reconnaissons que piloter un pays de plus d’un milliard d’habitants est une aventure qui n’a pas de référence historique.
Géopolitiquement, la Chine rêve d’être reconnue comme le leader de l’Asie.
Du côté maritime elle s’affronte avec le Japon sur les iles Diaoyu de la mer de Chine. Jusqu’où ira la confrontation : cela reste imprévisible. La Chine regarde aussi vers le Nord : la Mongolie et la Russie. La nature a horreur du vide : des territoires quasi vierges et inhabités face à un pays surpeuplé. Quelle tentation !
Notre synthèse n’est qu’une première approche visant à faire comprendre que nos problèmes vus de Pékin relèvent de l’insignifiance devant le rouleau compresseur de cette Asie qui retrouve et veut retrouver la puissance de son histoire avec un présent ajoutant la force de l’économie à une volonté de conquête.
Réveillons nos compatriotes pour faire face à ce nouveau siècle qui renversera l’histoire que nous avons connu.
Hubert de Beaufort
Comments (4)
En vieillissant on doute de toute information. Napoléon croyait déjà que les chinois viendraient nous envahir un jour.
Suivons attentivement les affaires Édouard Snowden et Julien Assange : il en ressort qu’on nous ment sans arrêt !
Nous retournons en barbarie dictatoriale masquée soft.
les U.S.A. était un tigre en papier ( dixit les Communistes Chinois )
la R. P. C. est un géant aux pieds d’argile
La Chine s’ocupe des chinois et rien que des chinois .
Je ne vois pas trop ce que la puissance actuelle et future du nouvel empire a à voir avec la démocratie. Pas plus que la lutte anti-corruption relancée par le président XI juste après le 3è Plénum central.
La “démocratie” est une marotte occidentale, applicable dans un environnement spécifique, et en faillite partout ailleurs.
Ce que les Chinois réclament c’est de la liberté dans beaucoup de domaines, dont la liberté de ton. Mais ils sont très réticents à risquer la ruine du progrès en privilégiant l’anarchie démocratique.
J’ai mis 7 :)