« Je préfère être prisonnière de… la liberté que soumise à l’égalitarisme totalitaire. »
« La vraie liberté, c’est de pouvoir toute chose sur soi. » Montaigne
Le terme « ultra libéral » m’intrigue. Le libéralisme est à mes yeux un courant intellectuel s’efforçant de garantir à chacun que ses libertés soient respectées.La liberté ne s’exerce que sur soi même, elle ne donne pas de droit sur autrui. Par conséquent comment pourrait-il y avoir un abus de liberté, comment pourrions nous exercer trop de droits sur nous même ? C’est absurde!
Les opposants au libéralisme ont peur d’une société où tout leur échappe. Où ils ne peuvent contrôler l’attitude de leur voisin, les catastrophes naturelles, la faillite des entreprises…. Comme le rappelait cet article l’homme est capable d’échanger sa liberté contre la promesse de la sécurité. Mais aucune institution aussi puissante soit-elle ne peut garantir la sécurité absolue. En donnant du pouvoir à autrui en échange de sa protection, on ne fait que se réduire en esclavage.
Il existe des cas où l’individu est prêt à donner à autrui des prérogatives sur ses biens, en échange d’un service. Il s’agit alors d’un contrat entre deux individus consentants. Untel me prête de l’argent, je lui promets de le rembourser à telle date. Et si je n’honore pas cet engagement, il aura le droit de prendre ma maison. Les termes du contrat sont clairs, chaque partie signe.
Mais qu’en est-il des contrats implicites? Les citoyens (et résidents) de la République Française sont censés respecter les lois édictées par le pouvoir législatif. Pour chaque loi votée, on ne demande pas au citoyen de signer un contrat. Il parait que nul n’est censé ignorer la loi. Pourtant qui peut se targuer aujourd’hui de maîtriser sur le bout des doigts l’ensemble du droit français ?
L’inflation législative observée ces dernières années est pernicieuse. Aucun citoyen (ou résident d’un pays) ne peut connaître toutes les lois, pourtant on attend de lui qu’il les respecte toutes. A ce rythme-là, il faudra bientôt consulter le code pénal avant de pouvoir faire un pas dans la rue (j’exagère à peine). Bon dans ce cas, qu’est-ce qu’un bon système législatif, me direz-vous ? Eh bien, même s’il est difficile de définir un ensemble de lois parfait, on peut dégager quelques principes, qui s’ils étaient appliqués, assainiraient bien les choses.
Le principe le plus évident, c’est « pas de crime sans victime ». Si je veux fumer de la marijuana, cela ne regarde que moi, je n’agresse personne. Au nom de quoi devrait-on me l’interdire ? Ce principe découle de la définition même de liberté. La liberté ne s’exerce que sur soi.
Bien, mais qu’en est-il des contrats signés entre chaque individu ? Si l’un n’honore pas ses engagements, à quel arbitre peut-on faire appel ? Dans l’idéal, il faudrait qu’en signant le contrat, les deux protagonistes désignent aussi un arbitre. Choisi par les deux parties, celui –ci serait « légitime ». Mais même là, on pourrait multiplier les arbitres, cela ne changerait rien. L’arbitre au fond, ne peut être qu’un médiateur. En lisant cela, le voleur sur le point d’être jugé se dira qu’il ferait mieux de contester la légitimité du juge qui décidera de son avenir, car il ne l’a pas choisi. Cette réflexion a priori absurde pose quand même une question intéressante. Par qui sont nommés les juges ? Pas par moi, simple citoyen, en tout cas. En quoi sont-ils légitimes pour me juger ?
Le problème du contrat implicite passé entre l’habitant d’un pays et l’état qui administre ledit pays, est réel. A force de déléguer aux autres le droit de faire la loi sur des sujets de plus en plus vastes, on se retrouve aux prises avec des individus qui ont des droits sur nous, sans qu’on n’ait signé de contrat avec ces personnes. C’est ainsi qu’on aboutit à la tyrannie de la majorité exercée sur l’individu. La seule Loi qui vaille à mes yeux, est celle qui consacre la Liberté comme principe inviolable. Chacun a des droits sur ce qu’il possède (son corps, ses biens), et ces droits sont inaliénables.
Bien sûr une fois énoncés ces principes, l’application en est plus complexe. Par exemple les parents, ont-ils des droits sur leur enfant ? Au nom de quoi ? Jusqu’à quand ? Les prisonniers, de quel droit les prive-t-on de liberté ? Autant de questions auxquelles je n’ai pas de réponses définitives à donner (je n’ai pas la science infuse).
Mais imaginez un monde où chacun serait guidé par le Respect de la Liberté et de la Propriété d’autrui. Un monde où on ne pourrait pas vous empêcher d’exprimer vos opinions sous prétexte qu’elles choquent un certain nombre de personnes, où on ne vous interdirait pas de travailler le jour qui vous convient…. Les tyrans ne tirent leur force que des masses qui les laissent faire. A bon entendeur…
Certains débattent pour savoir si le libéralisme est une idéologie parmi d’autres. Ceux qui n’ont pour horizon que l’Etat pourraient me reprocher d’être prisonnière de mon idéologie libérale comme eux le sont de leur dogme « étatico-collectiviste ». Eh bien, soit ! Je préfère être prisonnière de…la liberté (!) que soumise à l’égalitarisme totalitaire. Chacun son truc.
Comments (46)
Petit point final.
Pour certains le coq aura chanté plus de trois fois lors de cette classique séance d’enfumage. Qu’ils se relisent.
Aller un bout de chemin avec le diable est le plus sûr moyen d’aller en enfer.
D’autres choisissent l’agréable au détriment de l’utile.
Sans claire définition des contours de l’ennemi les tentatives de le combattre échoueront.
À défaut de renard libéral libre dans le poulailler socialiste libre les poulettes et les poulets soi-disant libres seront croqués à 100% et non 80% par le fermier libre lui aussi de toute contrainte.
Pour moi, le “renard libre” dans le poulailler, ça a toujours été l’Etat… ;-)
Conclusions du débat sur la liberté, le libéralisme l’emporte haut la main.
Il est en effet le seul système capable de tirer les hommes de la misère.
Le nombre de miséreux a sensiblement diminué ces dernières années dans les pays de l’ex tiers monde, même si beaucoup de travail reste encore à faire.
Les sommes colossales qui ont été investies dans l’armement pout contrer l’expansion du collectivisme, cette autre forme du socialisme, auraient pu faire des miracles.
Avec un arbitre comme vous Richard Gasquet aurait gagné 10 fois Roland Garros !
Pas certain ! Gasquet est certainement parmi les meilleurs mondiaux pour ce qui concerne les ” figures imposées ” mais comme tous les Français, qu’ils soient sportifs ou bien artistes “, il est ” fragile ” aussi bien physiquement que psychologiquement dans les programmes libres surtout s’il est … long ! et comme beaucoup vous n’aviez jamais pris conscience de cette fragilité … un bon élève ( ce qu’il fût ) ne fait pas forcément un bon combattant !
Cher Docteur, le fait de réévaluer les objectifs quand les hommes sont concernés n’est en rein “pratique” mais lucide.
N’en est-il pas même de la médecine ? Quand une maladie est sous contrôle, on s’attache à en éradiquer une autre. La maîtrise des pathologies amènent un vieillissement de la population, ce qui crée ou dissémine de nouvelles pathologies.
De la même manière, en 1935, le slogan de la SFIO était “Pain, Paix, Liberté”. Qui s’en contenterait aujourd’hui ? Le socialisme est un ensemble de valeurs qui doivent, pour ceux qui en sont convaincus, guider la gestion publique. Comment s’en approcher demande un ajustement et une remise en cause perpétuelle.
Je ne savais pas que F.Castro était votre maître à penser mais s’ il dit que “le socialisme ne marche pas”, il parle de sa propre expérience. Mais diriez-vous que le libéralisme de l’Irlande, de Bush, de l’Espagne ont fonctionné comme le prétendaient les libéraux il y a peu ?
Capitalisme et socialisme sont liés au sein d’un même système. Le second est né d’une critique du premier. Le libéralisme est une conception du capitalisme qui avance que seul le libéralisme, “le marché libre et sans entraves”, conduit à l’efficacité. Le socialisme ne rejette pas le capitalisme (contrairement au communisme) mais veut le réguler, organiser la lutte des classes (le partage des richesses produites) et prétend que l’Economie ne peut fonctionner à terme sans un minimum de protection sociale ainsi qu’une égalité des droits et des chances.
De fait, les acquis dont vous parlez, ce sort amélioré même inégalement pour tous, n’ont pu advenir sans lutte, sans mouvement ouvrier et revendications sociales.
Cher Jaures, tous les gouvernements font des erreurs, mais dans les autres pays, on les corrige. Ici le diagnostic de nos maux est faits depuis plus de trente ans, et surtout on ne change jamais rien. La chute en sera forcément plus dure…
Tous les pays connaissent des hauts et des bas, Docteur.
Si l’Irlande et l’Espagne ont corrigé leurs erreurs, cela ne se voit pas beaucoup et, en tout cas, cela n’a pu se faire sans une aide massive de l’Europe.
Mais, comme bien souvent, le débat s’ouvre sur d’autres tiroirs et nous nous éloignons fort de la réflexion sur le libéralisme.
Effectivement, Jaures, je crois que nous avons bien fait le tour…
libéralisme est un gros mot et un grand mal pour certains ! inutile donc d’en débattre théoriquement avec eux ! il devrait suffire de constater que l’équipe qui gagne est impitoyablement la même et c’est cela qu’il faut faire connaître et ne pas se délecter de débats théologiques et byzantins comme les aime @ Jaurès, et dans lesquels il pense démontrer la supériorité de son intelligence de sophiste . il est des personnes qui ne changent pas d’avis , c’est là aussi une évidence; prenons en acte ! et je sais déjà que certains diront ” il n’y a que etc… qui ne changent pas d’avis ” ce qui est faux il y a aussi des gens qui ont une certaine forme d’intelligence qui ne changent pas d’avis !
Pourquoi est-il nécessaire de changer d’avis ? Avez vous déjà ici lu quelqu’un me disant “Finalement Jaures, vous m’avez convaincu.” L’idée n’est pas de changer une certitude en une autre mais simplement de la mettre en doute.
Et cela vaut pour moi comme pour les autres.
Un débat utile devrait essayer de raviver cette très faible lueur de liberté qui sommeille en chaque individu. Des doctrines diverses ont de tout temps essayé de la mettre sous le boisseau.
Cette liberté n’a pas besoin de théorie, elle est là toute petite et toute humble et ne cherche qu’à s’épanouir si on lui fiche la paix.
tiens, nous sommes du même avis, ce qui n’a rien d’ étonnant ; mais je n’avais pas lu votre message avant que j’écrive le miens
bonne soirée
“Autrefois (disons avant 68) les fils de paysans pouvaient devenir président de la république ou maréchal de France” écrit Dr H.
Outre que les fils d’agriculteurs devenus présidents se comptent sur les doigts d’une main, il n’étaient évidemment pas issus de familles d’ouvriers agricoles mais de propriétaires terriens, parfois modestes, mais localement notables. On ne peut par ailleurs dire que ce genre d’ascension n’existe plus M.Valls est fils d’artiste peintre, Najat Vallaud-Belkacem fille de maçon, A.Filipetti fille de mineur de fond, J.Yves le Drian fils d’ouvrier, J.Marc Ayrault fils d’ouvrier agricole,…
Par ailleurs, je ne nie pas que ce type d’ascension est antérieur à la 5ème république. Elle a pu commencer avec la chute de l’Ancien Régime où la société était bloquée et s’est améliorée ensuite grâce à l’éducation. Et n’oublions pas l’ouverture aux femmes du marché du travail puis des métiers de la politique.
Ce que vous citez pour l’essentiel est la suite de l’Education mais il est vrai que l’accès à la culture fait partie des services publics (médiathèques publiques). Où s’arrête-t-on ? Mais c’est cela la politique ! C’est la société qui décide ce qui est nécessaire pour chacun par la démocratie. Qui oserait dire aujourd’hui que l’école n’est pas utile ? Pourtant, durant des siècles, l’instruction était réservée à une élite restreinte et aux hommes.
Enfin, si les riches investissaient dans l’Economie, ce serait parfait ! Mais ce n’est pas le cas. On l’a vu avec la crise des subprimes. On a dit que Madoff avait fait perdre 50 milliards, mais où était cette somme ? Dans quelles usines ?
De même pour les 4,5 milliards perdus par J.Kerviel. Où la Société Générale les avaient investis ? Imaginez les cris si l’on avait d’autant taxé la banque ! On aurait dit que l’on étrangle l’établissement. On aurait prédis le pire. Or, là, rien ! Même pas mal ! En 2008, le dividende versé aux actionnaires augmente même de 30% (1,20€ contre 0,90€ en 2007).
Ce qui est dépensé par les riches atteint vite ses limites. Au delà, l’argent cumulé n’est pas investi dans l’Economie mais sert la spéculation.
Jaures a dit « M.Valls est fils d’artiste peintre, Najat Vallaud-Belkacem fille de maçon, A.Filipetti fille de mineur de fond, J.Yves le Drian fils d’ouvrier, J.Marc Ayrault fils d’ouvrier agricole… » Méfiez-vous des biographies des socialistes. Le père de M. Valls était un peintre très coté, aux vernissages duquel Franco ne méprisait pas d’assister contrairement à la légende d’une famille fuyant le franquisme. La villa familiale une des plus belles de Barcelone. Le grand père propriétaire d’une banque qui existe toujours. Et pour rigoler un peu, Valls qui se présente maintenant comme le plus indéfectible ami d’Israël, fut longtemps le plus philopalestien des socialistes (jumelage d’Evry avec la bande de Gaza !)
« Qui oserait dire aujourd’hui que l’école n’est pas utile ? » Personne bien sûr ; mais la question est de savoir si l’école doit être comme chez nous, entièrement entre les mains des hommes de l’état et financée par l’impôt.
Enfin je vous parle d’économie, et vous me répondez par des escroqueries (en oubliant toutes celles de ceux qui affichent vos opinions : MNEF, Vibrachoc, Cahuzac, et la mémoire me manque…)
« Si les riches investissaient dans l’économie, ce serait parfait ! » Alors ils investissent dans quoi, sinon en actions, obligations, immobilier, achats ou création de sociétés, etc. ? Vous croyez qu’ils restent assis sur un tas de billets comme Oncle Picsou ?
« Au delà, l’argent cumulé n’est pas investi dans l’économie mais sert la spéculation. » Mais la spéculation ( = « voir loin ») c’est l’économie ! Vous achèteriez, vous au si grand cœur, un truc dont vous savez qu’il va perdre 10 % de sa valeur dans les six mois ? Une maison de campagne dont vous savez que le TGV va passer au fond du jardin, ou inondée tous les trois ans ? Non, je suppose. Vous préfèrerez acheter un truc sympa qui va monter. Eh bien vous êtes un spéculateur…
Docteur, comme beaucoup de libéraux, vous confondez la théorie et ce qui se passe en réalité.
En théorie, la spéculation serait le transfert du risque du producteur vers le spéculateur, le premier s’assurant d’un prix de vente, le second prenant le risque d’une hausse des cours.
Dans la réalité, les spéculateurs contrôlent les cours. Autrefois, 80% des acteurs sur les marchés étaient des producteurs et des consommateurs. Aujourd’hui, les intervenants sur le marché du blé, par exemple, ne savent même pas à quoi ressemble un épi. Certains rachètent des contrats qu’ils revendent en quelques heures. Certains contrats passent ainsi de 10 à 450 milliards de dollars ! Des spéculateurs stockent pour faire grimper les cours artificiellement. Bref, nous sommes bien loin de la théorie et les multiples crises récentes montrent la perversité du système. Je ne vous parlai pas d’escrocs mais du fait que la finance générée par la spéculation ne s’investit dans rien de concret.
La liste de l’origine des ministres que je vous ai donnée ne veut pas dire qu’ils sont pauvres mais qu’ils viennent de milieux autrefois exclus du pouvoir. Et être ami d’Israël ne veut pas dire être ennemi des palestiniens. Nombre d’Israéliens souhaitent la paix avec la Palestine.
J’avoue ne pas être spécialiste de la bourse ou du marché des matières premières, mais si je confonds la théorie libérale avec la réalité, il y en a un autre qui ne voit pas l’espace intersidéral qui sépare les buts théoriques du socialisme avec ses résultats constants.
Les objectifs du socialisme ne peuvent être atteints puisqu’ils sont sans cesse réévalués. En 1935, le programme de la SFIO était la semaine de 40 heures, 2 semaines de congés payés, création d’un régime de retraite et d’un fonds pour les chômeurs.
Mais, de même, quels sont les objectifs du libéralisme ? Pensez-vous qu’ils aient été atteints ?
Jaures a dit « Les objectifs du socialisme ne peuvent être atteints puisqu’ils sont sans cesse réévalués. » C’est bien pratique, mais vous confirmez ce que je disais : le socialisme, le vrai, le bon, sera toujours pour demain, et donc une authentique utopie.
“Le socialisme, ça ne marche pas” a déclaré Fidel Castro le 10 juillet 2010. Si un seul de nos socialistes avait eu le courage et la curiosité d’aller lui demander pourquoi, nous n’aurions peut-être pas aujourd’hui la bande d’incapables sectaires qui nous gouverne.
Jaures ajoute : « Mais, de même, quels sont les objectifs du libéralisme ? Pensez-vous qu’ils aient été atteints ? » N’étant pas une idéologie, le libéralisme n’a pas vraiment d’autre objectif que d’enseigner une saine méfiance envers les organisateurs sociaux. Cela dit, chacun peut voir que depuis 2000 ans, les réels développements des sociétés –avec amélioration même inégale du sort de TOUS- ont eu lieu dans un environnement libéral et capitaliste.
On ,ne peut pas dire que ce sont pour autant des …” lumières ” ! Penser, comme vous le faites, avec vos exemples, que l’aristocratie INTELLECTUELLE n’existerait que dans le Monde ( de minables ) de la Politique est d’une bêtise crasse ; c’est ” zapper ” sur les … statistiques qui montrent qu’il y a de moins en moins de polytechniciens issus des classes ouvrières et moyennes . Quant à votre avis sur la création monétaire, il est évident que vous n’y comprenez strictement rien : la richesse “créée ” par Madoff ( entre autres ) et non ” investie dans une économie réelle ( et pour cause ) n’était tout simplement que des ” des lignes d’écritures ” ! C’est la raison pour laquelle il a fallu IMPRIMER de la MONNAIE pour … sauver les … ” too big to fall ” ” ( c.q.f.d. ) Enfin, pour votre instruction, la spéculation financière, n’est pas chose récente, elle s’est développée ( surtout ) depuis la création des bourses : la première crise financière fut celle des …dite des ” tulipes ” à la Bourse d’Amsterdam il y a de cela … quatre siècles qui ruina nombre de gogos qui spéculaient sur des … bulbes !
Le libéralisme est une fiction. L’Economie n’étant pas une science exacte, décliner des recettes prétendant fonctionner quel que soit le contexte n’est pas pertinent.
On l’a bien vu en 2007 quand les libéraux, comme ceux de ce site, prenaient pour modèles Bush (Millière) ou l’Irlande (Tremeau). Le chantre français du libéralisme, Pascal Salin, vantait l’Espagne (avec l’Irlande et l’Estonie). Il ne reste rien de tout cela.
Par ailleurs, en France, c’est Mme Le Pen qui qualifie d’ultralibéral – qui donc ? – François Hollande.
Tout cela n’a aucun sens.
Le libéralisme n’est ni une fiction ni une idéologie, c’est juste la disposition d’esprit des gens qui font confiance à la loi naturelle et aux faits observables par tous. Aucun libéral ne prétend que l’économie est une science exacte, mais simplement que certaines causes produisent certains effets. Celui qui s’est toujours prétendu scientifique, c’est le socialisme (national compris), unique détenteur de la recette du bonheur des peuples… On a vu le résultat, et va commencer à le voir ici sous peu.
D’accord pour l’essentiel.
Mais ne tirez pas de conclusions de la période actuelle (“à le voir ici sous peu”) à moins que vous pensiez que Hollande est socialiste !
En tous cas il me prend 80 % de ce je gagne. Alors qu’est-ce que ce serait s’il était socialiste !…
Vous seriez nu.
Les commerçants qui ont posé pour une photo en caleçon le savent.
Vous êtes pai les super-privilégies !
Trêve de plaisanteries ;
FH n’est pas socialiste mais il a de gros besoins pour combler les trous du “pédalo” en perdition.
Vous dîtes que le libéralisme n’est pas une idéologie et vous l’identifiez cependant à une “loi naturelle”. C’est pourtant l’attitude première d’un idéologue de donner à son idée une dimension supérieure (naturelle, divine, scientifique,…).
Rien n’est naturel dans l’organisation économique et justement, les mêmes causes ne produisent jamais les mêmes effets quand la science n’est pas exacte (et même dans les sciences exactes il y a des controverses).
C’est Marx qui a prétendu que le socialisme est “scientifique” car dans le contexte intellectuel de l’époque, rien ne pouvait être conçu comme vrai sans être scientifique (comme précédemment, rien ne pouvait être vrai et hérétique). C’était une erreur. Le libéralisme comme le socialisme ne peuvent être crédibles que s’ils se contentent de formuler des valeurs auxquelles on souscrit ou non. Les sciences humaines, notamment l’Economie, n’étant que des moyens pour approcher ces objectifs, les économistes doivent faire part des valeurs qu’ils défendent avant de prodiguer analyses et conseils.
Discours typique : les socialismes vus jusqu’à maintenant n’étaient pas des “vrais” socialismes. Ils ont dévié, se sont écarté de la bonne ligne, y ont été trop fort ou pas assez fort, Marx était dans l’erreur (excusée par son époque, n’insultons pas les idoles !) mais nous, socialistes d’aujourd’hui, ça y est, on sait, on est bons, on a tout compris, on va faire votre bonheur !
“Rien n’est naturel dans l’organisation économique” dit Jaures. Si on “organise” l’économie, c’est sûr. Mais si on la laisse vivre sa vie sans contrainte, sans violence (étatique surtout), ça va tout de suite mieux, et… “naturellement”.
Des gens ont pris le pouvoir, certains se sont dits socialistes. C’est à l’épreuve de l’Histoire que l’on juge si les valeurs du socialisme ont été respectées. Beaucoup de souverains, présidents, dictateurs se sont dits chrétiens. Ont-ils tous lu pareillement les Evangiles ?
Ce que vous dîtes des socialistes vaut pour les libéraux. Quand un pays affiche de bons résultats, on le prend pour exemple. Dés qu’il s’effondre, on y trouve tout à coup la diabolique main de l’Etat invisible jusqu’alors. Les exemples récents ne manquent pas. Relisez Tremeau nous demandant jusqu’en 2007 d’imiter l’irlande, Millière de suivre le sillage de Bush ou Salin faisant l’éloge de l’Espagne.
Du jour au lendemain ces pays modèles du libéralisme, en crise profonde ou même en ruine, étaient devenu sournoisement socialistes.
Et que veut dire laisser vivre l’Economie sans contrainte ? Avez-vous pour modèle ce qui se passe au Bangladesh avec travail des enfants, conditions de sécurité catastrophiques, salaires de misère ? Est-ce cela “la nature” ? Si c’est le cas, je me déclare dénaturé.
que de confusion sémantique dans votre esprit, c’est à désespérer … retournez en ” Fac ” mais ne remettez pas les pieds là où vous les aviez posés comme étudiant il y a quelques années c.a.d. en philo ( à la française ) et en sociologie ( toujours à la française ) car c’est se ruiner l’intelligence (et ce sont des étudiants de ces deux matières qui me l’ont dit )
@ Jaurès,
Salut tout d’abord.
Un détail, le libéralisme n’est pas une fiction … mais un idéal (inatteignable par définition) comme le socialisme (attention, je ne parle pas des cocos, i des zozos de la rue Solférino, ni d’ailleurs des idiots utiles du capitalisme (Méluche).
Voilà pourquoi je crois au socialisme comme correctif d’un cadre libéral.
Ne m’en veuillez pas de faire court !
Un mot de plus @ K.N.A,
“Je préfère être prisonnière de…la liberté “.
Comme dirait Ch. Guilluy, à propos de boboland; les points de vue à 5000€ par mois et à 500€ ne convergent sur la même vision de l’idéal.
Bref, je vote pour la voie révolutionnaire (MLP).
Ça devient nauséeux. N’est-ce-pas ?
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Salut René. Je disais fiction dans le sens de Montaigne quand il parlait des systèmes philosophiques. Il en est de même des systèmes économiques.
Je pense le socialisme comme un ensemble de valeurs (égalité des chances, nécessité des services publics, partage équitable des richesses produites,…) et l’Economie comme un moyen pour faire vivre ces objectifs. Comme vous le dîtes, le travail pour s’approcher de ces objectif est asymptotique car chaque contexte nécessite des moyens différents et nouveaux.
Jaures a dit “Je pense le socialisme comme un ensemble de valeurs (égalité des chances, nécessité des services publics, partage équitable des richesses produites,…)”
C’est beau comme l’antique, mais voila : 1°) sauf à arracher les enfants à leurs parents (souhait clair de M. Peillon) on n’arrivera jamais à l’égalité des chances ; donc on voudra l’égalité à l’arrivée (exemple : suppression de la culture générale dans les concours.) C’est le lit de Procuste. 2°) Dès lors qu’on dépasse les missions régaliennes de l’état, il n’y a pas de limites aux demandes de services publics (et ça apporte des électeurs !) Santé, éducation, jeunes, vieux, culture, transports, environnement… l’état se mêle de tout, généralement fort mal, mais abandonne armée, police, justice qui doivent faire avec des bouts de ficelle. 3°) Ah… le superbe “partage équitable des richesses produites” ! Au fait, qui en décide, selon quels critères et avec quelles compétences ? J’ai risqué ma carrière à chaque opération chirurgicale à 90 € (tarif sécu !) Qu’est-ce qui est “équitable” ? On en est pour certains à IRPP + ISF > revenu annuel ! On peut faire encore mieux en matière de “partage équitable des richesses produites” ?
Cher Docteur, vous utilisez la rhétorique ancestrale diffusée pour légitimer toutes les injustices. Je reprends. Votre discours sur le premier point consiste à dire:” nous n’obtiendrons jamais une parfaite égalité des chances, donc n’y pensons plus”. Vous êtes médecin, c’est comme si je vous disais: “nous n’éradiquerons jamais toutes les maladies, inutile donc de poursuivre la recherche”.
L’égalité des chances est une lutte perpétuelle. Autrefois, ce n’est pas si vieux, votre sort était joué d’avance. Fils de paysan vous finissiez aux champs. Fille, on ne pouvait vous souhaiter qu’un bon mariage. Ces déterminismes sociaux ont reculé. Cela ne veut pas dire qu’ils n’existent plus, mais que cela peut s’améliorer. Surtout si on en a la volonté.
Les services publics, ce sont les prestations minimales auxquelles un citoyen doit avoir accès quelle que soit sa situation sociale. J’estime qu’avoir un logement, de quoi se nourrir et se vêtir, pouvoir accéder à l’éducation pour ses enfants, à la formation professionnelle et à la santé sont un minimum vers lequel on doit tendre. Après, selon l’évolution de la société, on peut améliorer le sort de chacun. N’est-ce pas là le but de toute organisation sociale ?
Enfin, concernant le partage des richesses, je ne dis pas “égalitaire” mais “équitable”. Qu’un chirurgien qui sauve chaque jour des vies gagne plus de 10 000€ net (salaire moyen selon l’UNASA) ne me choque pas. Que quelqu’un qui a monté son entreprise fasse fortune ne me gène en rien.
Ce qui est choquant, c’est que des gens meurent dans la rue (400 chaque année en France) quand d’autres possèdent des milliards. On peut être riche. A quoi sert de posséder 5, 10, 20 milliards ? C’est absurde. De même, l’héritage au delà du raisonnable est inéquitable. Quel mérite a-t-on à simplement naître dans la bonne famille ?
Ce qui permet de cerner la limite de l’équitable est la négociation. Quand une entreprise fait des bénéfices, il importe que ceux-ci soient partagés entre les salariés, les actionnaires et l’entreprise (investissements). Cette négociation peut se dérouler sur une base légale (la règle des 3 tiers reprise par Sarkozy n’est pas ridicule).
L’exemple scandaleux de Sanofi où patron et actionnaires se sont gavés alors que les salaires sont bloqués et les licenciements en cours montre que ce que j’énonce est d’actualité.
Jaures a dit : « Autrefois, ce n’est pas si vieux, votre sort était joué d’avance. Fils de paysan vous finissiez aux champs. » Mais c’est tout le contraire ! Autrefois (disons avant 68) les fils de paysans pouvaient devenir président de la république ou maréchal de France. Aujourd’hui c’est inenvisageable. Parce votre égalité des chances ne consiste plus à élever ceux d’en bas, mais à tout faire pour abaisser ceux d’en haut. C’est pur nivellement par le bas.
« J’estime qu’avoir un logement, de quoi se nourrir et se vêtir, pouvoir accéder à l’éducation pour ses enfants, à la formation professionnelle et à la santé sont un minimum vers lequel on doit tendre. » Et pourquoi se déplacer, lire des livres, aller au cinéma, partir en vacances, faire l’amour… ne font-ils pas partie de votre minimum vers lequel on doit tendre ? On s’arrête où ?
« A quoi sert de posséder 5, 10, 20 milliards ? » A les investir beaucoup plus intelligemment que les politiques, à créer des emplois utiles et productifs au lieu de fonctionnaires, à prendre des risques, à chercher à innover quitte à tout perdre (l’URSS n’a jamais inventé un médicament !), à acheter les choses très chères au début mais qui grâce aux riches, seront ensuite accessibles à tous. Cher Jaures, si des gens très riches n’avaient pas acheté des Macintosh de 250 Ko qui valaient dans les années 80 l’équivalent de 10 ou 15.000 €, vous pensez que nous communiquerions aujourd’hui comme nous le faisons ? Enfin les riches sont nécessaires parce qu’ils créent chez les autres l’envie de le devenir. Si c’est interdit, tout s’arrête.
Vaste question ! Cela dit, il faut voir le terme ultralibéralisme comme le terme fasciste : un mot muleta inventé par la gauche pour stigmatiser. Au XXème siècle, quiconque ne raffolait pas du communisme était “fasciste”. Aujourd’hui celui qui n’approuve pas les lois socialistes est “ultralibéral”. Par ailleurs l’inflation des lois provoque une insécurité juridique très profitable aux étatistes de tous poils, car elle entraîne une paralysie de l’action et même de la réflexion. La fiscalité en est le meilleur exemple. On disait jadis en URSS qu’on ne pouvait y vivre QUE dans la délinquance, et nous sommes en train de prendre ce chemin. Ainsi moins de 10 % des jeunes médecins choisissent le secteur libéral, en grande partie parce qu’il est devenu très angoissant d’exercer sous la menace de toute une série de contrôleurs plus que vigilants, et que quoi qu’on fasse, on fera mal… Il paraît qu’au 1/1/15, on pourra être puni si un fait un bon feu de cheminée dans son salon !
@ Dr H.
“voir le terme ultralibéralisme comme le terme fasciste : un mot muleta inventé par la gauche pour stigmatiser. ”
Cette assertion me plait.
Toutefois, le “fascisme” permet de créer de l’antifascisme.
La gauche n’a pas créé l’anti-ultralibéralisme, donc le danger n’est pas de même nature.
Excusez-moi de la brièveté de mon propos !
J’ai déjà occupé trop de ce salon.
mon père a repris la ferme de son père à l’âge de
17 ans ( quelques vaches et quelques prés ) lorsque ce dernier est mort accidentellement … c’était bien avant 1914 …) il est devenu fondé de pouvoir ,expert-comptable, et conseiller financier d’une des 500 premières entreprises industrielles de France … après des années de travail, de galères, et de volonté ! et dans son village Franc-Comtois il n’a pas été l’unique !
On voit que vous êtes faites de ce système, intelligente, belle, libre mais regardez autour de vous croyez vous que les humains sont libres, les lois sont faites à cause des forts comme vous qui ne voient le monde qu’à travers sa propre lunette. Voyez les handicapés, les personnes âgées, les enfants etc qu’elle est leur liberté devant des gens comme vous.
JLM
la marijuana est un mauvais exemple. la liberté d’en fumer est limitée par les conséquences que cet acte peut avoir sur autrui, compte tenu des effets néfastes sur le comportement de son consommateur et des risque qu’il induit. même chose pour alcool, tabac, drogues…
Comme Agathe je suis un prisonnier volontaire de cette liberté de choisir.
Nul besoin de citer Montaigne pour quelque chose d’aussi fondamental et en même temps d’aussi fragile.
Le seul fait d’en parler peut en changer sa consistence interne et la corrompre.
un peu de retenue philosophique s.v.p. ! ne leur mettez pas ( une citation de ) Montaigne au milieu des neurones ! avec elle, ils sont fort capables de faire disjoncter leur propre système
Pourquoi dîtes-vous cela, Quinctius ? Montaigne est le philosophe idéal car, dénué de certitudes, en bon disciple des stoïciens, on peut aisément trouver de lui deux citations contradictoires.
Ainsi, sur le même thème écrit-il:” Laisser la liberté de conscience peut attiser le trouble” (Essai XIX – Livre II)
c’était bien ma mise en garde ! … je ma cite ( pour une fois ) ” avec une citation de Montaigne, ils sont fort capables de faire disjoncter leur propre système ” … quant à être un disciple des Stoïciens je dirais plutôt qu’il naviguait ” paresseusement ” ( comme la …. Garonne ) entre hédonisme raisonné et stoïcisme ” bourgeois ” ( attention je n’ai pas dis de façon ambigüe mais avec cette nonchalante paresse aquitaine qu’on trouvait déjà chez les gallo-romains ” girondins ” et qu’on peut appeler la Sagesse ) … je le vois plutôt comme un néo Marc-Aurèle ( comme on dit néo-classique ) mais sans ses responsabilités régaliennes ;
mais c’est là mon sentiment qui n’est certainement celui des professeurs de philosophie , ce qui est sans importance !
plutôt que ” raisonné ” je dirai raisonnable , c’est une affaire d’équilibre comme les volumes en architecture renaissance
Définition originelle de la liberté: en nous créant, Dieu nous a donné la liberté de choisir entre le bien et le mal. cf Adam et Ève.
Vous êtes libre de vous intoxiquer, de vous mutiler, de vous suicider.
Mais vous ne devez pas influer sur la liberté du choix de l’autre.
D’où la complexité infinie du droit.
Et de combien de sujets de méditation !