La France doit se réformer parce que son économie est à bout de souffle.

La France doit se réformer parce que son économie est à bout de souffle.

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Dans sa note de conjoncture présentée hier, l’Insee prévoit que le taux de marge des entreprises reculera cette année contrairement aux 
espoirs du gouvernement. Nous avions prévenus. La France doit se réformer parce que son économie est à bout de souffle.

Trois réalités révèlent le manque de réformes structurelles :

  • la faiblesse historique des marges de nos entreprises,
  • la destruction historique d’entreprises et d’emplois dans le secteur marchand sur l’année,
  • le record historique de l’imposition de ces dernières années.


Il faut ajouter à cela que la France a été la victime d’une double spirale dommageable : ses coûts de production ont considérablement augmenté et les marges de ses entreprises n’ont cessé de se dégrader. Elles ne peuvent désormais plus investir. Elles ne peuvent plus faire de la R&D localement. Voilà pourquoi notre tissu industriel s’est considérablement effrité.

Pour nous, il y a donc urgence à baisser les charges car ne nous leurrons pas, c’est le coût du travail qui est le principal frein à l’embauche.

Il faut remettre à plat le millefeuille des charges sociales qui n’est pas adapté à l’objectif de croissance que nous devons atteindre, et nous inspirer des mesures  de flexibilité mises en place outre Rhin, en calant le temps de travail sur le carnet de commande de nos entreprises.

Je suis donc favorable à une dévaluation fiscale, sur le modèle allemand, pour abaisser ce coût du travail et favoriser l’ouverture à l’export des entreprises.

Le taux de marges des entreprises est à un niveau historiquement bas depuis 1985. Cela devrait nous alarmer.

Cette réalité devrait nous frapper. Ce ne sont pas des chiffres théoriques. C’est une réalité bien concrète puisque dans ces conditions, nos entreprises ne peuvent pas investir et donc générer de l’emploi.

Il faut tout miser sur l’investissement des entreprises.

Il faut créer l’impulsion qui fera naitre la dynamique économique positive et vertueuse dont nous avons besoin. C’est en favorisant l’investissement que nous moderniserons notre machine productive, que nous augmenterons la productivité, formerons nos salariés, favoriserons la R&D et créerons des emplois.

Il convient de réfléchir à une hausse d’au moins 2 points de la TVA. Elle pourrait permettre utilement et sans affecter le pouvoir d’achat de nos salariés, d’augmenter le coût des produits importés et donc d’offrir à nos entreprises les moyens de lutter à armes égales avec leurs concurrents internationaux. Non seulement, la France serait plus forte mais ses PME pourraient exporter plus aisément. Voilà l’une des pistes qu’il convient d’explorer rapidement.

Par Guillaume CAIROU,
Président du Club des Entrepreneurs,
PDG du groupe Didaxis

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Comments (9)

  • BRENUS Répondre

    A l’auteur de cette xième mouture d’une analyse sans cesse rabachée – bien qu’exacte – et à ses propositions de correction du système, je me permets de souhaiter bonne chance. Car, à mon avis, avec d’accepter quoi que ce soit, nous devrons tous boire le calice jusqu’a la lie. Et bouger ensuite, si nous n’en sommes pas morts.

    5 octobre 2014 à 18 h 36 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      à partir du moment où vous entrez dans une ” association citoyenne ” quelle qu’elle puisse bien être, , vous êtes , en France , récupéré par la pensée unique, officielle et obligatoire … croyez moi sur parole je l’ ai maintes fois observé, vu et déploré dans ma vie professionnelle … un Français qui dit s ‘engager pour les autres, n’ est hélas jamais libre et en tous cas toujours disponible pour trahir ses mandants par exemple pour … une médaille ou un poste à la troisième assemblée !

      6 octobre 2014 à 15 h 04 min
  • DeSoyer Répondre

    Je préfère plutôt baisser les dépenses publiques, stopper l’immigration en supprimant le regroupement familial, en instaurant le droit du sang et en renvoyant les clandestins, plutôt que d’augmenter encore et encore les impôts qui pèsent sur le peuple français.
    Beaucoup de chefs d’entreprise manquent de pariotisme, en particulier les “héritiers”, les “fils à papa” qui n’en ont rien à foutre du peuple.
    Halte à la prédation, halte aux prédateurs, qu’ils soient de gauche ou de droite!

    4 octobre 2014 à 20 h 24 min
  • Marquais Répondre

    Il est regrettable qu’on ne puisse plus noter les interventions des lecteurs. Répondre est bien, mais un simple clik sur les étoiles était plus simple pour résumer son opinion sur le contenu de la publication!

    4 octobre 2014 à 19 h 19 min
  • Berges Répondre

    Sans jouer les oiseaux de mauvaise augure je pense que la France ne se relèvera pas de l’impasse dans laquelle elle se trouve, ou plutôt devrais je dire l’impasse ou l’ont plongée les gouvernements successifs depuis des décennies, incapables d’avoir une vision au long terme ne se souciant que de leur petite réussite sociale. Quel que soit le prochain gouvernement il échouera, et nous verrons dans nos citées l’incivisme prendre le pas sur l’ordre si cela n’est déjà pas en marche.

    4 octobre 2014 à 15 h 56 min
  • frei Répondre

    La France doit se réformer et elle va se réformer .La seule question , c’est : quand ? Est ce que cela sera avant ou après la banqueroute des finances publiques qui , aujourd’hui, me semble inéluctable . En d’autres termes , est ce que ce sera de gré ou de force ?

    4 octobre 2014 à 14 h 40 min
  • ernewein Répondre

    Si la France augmente la TVA, elle ne réduira en rien les autres impots. D’ailleurs le principal soucis des entrepreneurs n’est pas réellement les taxes qui sont certes beaucoup trop élevées, mais l’énorme complexité administrative liée au trop grand nombre de fonctionnaires irresponsables. C’est d’abord et avec vigueur, dans ce domaine qu’il faut réformer et peut être révolutionner.

    4 octobre 2014 à 9 h 04 min
  • Oeildevraicon Répondre

    Très beau programme monsieur CAIROU.

    Or, tant que les 15 000 hauts fonctionnaires tiendrons les rennes de ce pays, pas une loi ne sera promulguée, pas une règle ne sera édictée allant à l’encontre des intérêts de cette caste toute puissante.
    La France ne pourra se réformée et la chasse aux gaspillages de l’argent public restera un leurre, pendant ce temps les entreprises et le peuple (que ces politiciens cherchent constamment à opposer), continuerons à crever.

    3 octobre 2014 à 22 h 33 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Dans TOUT régime totalitaire qu’ il soit ” officiel ” ou qu’ il soit dissimulé ( comme le … travail ) les rênes sont TOUJOURS tenues par une minorité d’ apparatchiks … en général lorsque survient une révolution un certain nombre ( pas assez nombreux à mon avis, ni les plus … coupables *** ) finissent à la … lanterne ( pas celle de … Versailles )

      *** ceux ci fuient dans les fourgons de l’ ennemi !

      4 octobre 2014 à 14 h 50 min

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