À propos de deux lois d’actualité
Je suis d’accord pour abroger la dernière loi retraite mais pas d’accord pour une loi d’exception pour reconstruire Mayotte.
Certains vont se demander quelle mouche m’a piqué. Au premier abord, en effet, cela ne me ressemble pas mais, rassurez-vous, voici les explications :
Je peux soutenir l’abrogation de la loi sur les retraites mais, contrairement à LFI et au RN, ce n’est pas pour passer de 64 à 60 ans mais, au contraire, afin de passer à 67 ans pour obtenir une retraite à taux plein. Il faudrait en effet indexer l’âge de départ à la retraite sur l’évolution de la durée de vie moyenne.
Ce n’est pas de l’acharnement libéral mais seulement des mathématiques qu’une majorité de pays ont fort bien comprises.
Il faut également prévoir une retraite par points, ce qui n’est pas antinomique avec un départ à 67 ans et ne me parlez pas des carrières longues de ceux qui ont commencé à 16 ans : les horaires et la masse de travail ne sont pas très différents pour un étudiant. D’ailleurs, si c’était le cas, il faudrait décompter les temps de formation dans une vie active.
À cela je rajouterai une dose obligatoire de capitalisation en partageant les cotisations actuelles à 50/50 avec la répartition.
C’est d’ailleurs le cas pour les Pays-Bas dont le système de retraite est reconnu comme le meilleur par l’indice mondial Mercer CFA avec 93 % du salaire de départ, alors qu’en France, nous atteignons péniblement 53 %, tout en étant le pays où les cotisations sont des plus élevées – avec, en prime, des comptes en déficit permanent.
En ce qui concerne le projet demandé par le Président Macron d’une loi d’exception pour Mayotte, comme ce fut le cas pour la réfection de Notre-Dame de Paris et les JO, je ne suis pas d’accord sur le terme « exception ».
En effet, ces lois ont permis d’arriver à un résultat final exceptionnel et dans des délais auxquels peu de personnes croyaient.
De plus, cette suppression de contrainte a donné du « cœur à l’ouvrage » aux organisateurs des JO et à toutes les entreprises artisanales ou PME qui ont travaillé sur le chantier de Notre-Dame.
Tout le personnel était fier du travail accompli, alors pourquoi en faire une loi d’exception ? Au contraire, cette loi, il faut la généraliser. La démonstration en a été faite, c’est le rêve de nos entrepreneurs : alléger les contraintes, alléger les délais d’autorisation, alléger le Code du travail, contourner les normes lorsqu’elles ne sont pas applicables dans l’attente d’un allègement des charges qui suivrait en facilitant la création et le développement de nos entreprises.
Tout cela s’appelle simplement du libéralisme économique tant décrié dans notre pays alors qu’il vient, par ces deux exemples, de prouver son efficacité et sa performance.
Deux exemples donc qui démontrent que tout est possible dans ce pays à condition d’être cohérent.
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