Anti-France
Le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre semblait être, au départ, un mouvement de ras-le-bol fiscal – réagissant, en particulier, aux annonces budgétaires de François Bayrou qui, au lieu d’économies sur le train de vie de l’État, promettait de réduire encore le pouvoir d’achat des citoyens et la capacité d’investissement des entreprises.
Cependant, dès la fin de l’été, il est devenu clair que le mouvement serait pris en otage par l’extrême gauche.
Malgré cela, sur les quelque 200 000 manifestants qui ont rejoint l’un des 400 points de mobilisation répartis sur tout le territoire, il est vraisemblable qu’une majorité était assez semblable aux gilets jaunes de 2018, protestant à la fois contre le fiscalisme et contre la dépossession de leur identité – deux questions centrales sur lesquelles Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon sont plus alliés qu’adversaires.
Et beaucoup de manifestants sont donc venus, comme en 2018, avec leurs drapeaux français.
Or, en plusieurs endroits du territoire, les porteurs de drapeaux tricolores ont été pris à partie par des militants gauchistes qui les traitaient de « fachos » et exigeaient d’eux qu’ils partent ou du moins cachent leur drapeau.
Pourtant, les autres drapeaux (tout spécialement le drapeau palestinien) étaient parfaitement acceptés : c’est donc bien une hostilité anti-française qui s’est ainsi manifestée.
Ces Français ont aussi été traités de « racistes » comme si être fier d’être français impliquait de mépriser les autres peuples.
Et le conflit israélo-palestinien a été si bien implanté sur notre sol que plusieurs porteurs de drapeaux français se sont même fait traiter de « colons ». Oui, vous avez bien lu : des Français traités de « colons » en France, comme si leur présence était devenue illégitime et qu’ils devaient laisser la place aux immigrés – qui pourraient être appelés plus justement « colons » puisqu’ils se sont installés dans un pays qui n’était pas le leur.
L’extrême gauche fut dans le passé violemment nationaliste. Elle est aujourd’hui, tout aussi violemment, anti-nationaliste : elle déteste la France et les Français et ne s’en cache même plus.
Elle a décidé, selon l’immortelle boutade de Berthold Brecht, de « dissoudre le peuple » qui a montré qu’il était trop attaché à ses racines pour adhérer aux nuées gauchistes. En termes d’arithmétique électorale, on peut le comprendre. Mais, dans ces conditions, M. Mélenchon et ses amis sont bien mal venus de prétendre prendre la défense d’un peuple que, manifestement, ils méprisent.
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