Arabe

J’ai lu avec intérêt l’article de Michel Lacourt sur l’apprentissage de l’arabe (n° 1499). Il me semble très largement juste : je suis d’accord avec lui sur le fait que parler la langue d’origine n’empêche pas nécessairement l’intégration, que le bilinguisme est un atout pour les jeunes et que lire le Coran est le meilleur moyen d’abandonner l’islam.
En revanche, il me semble qu’il omet certains points importants.
Le premier est que ce n’est pas du tout la même chose de laisser les familles maghrébines parler arabe chez elles et de financer – aux frais du contribuable – l’enseignement de l’arabe à l’école.
Le second est que l’arabe littéral a peu de points communs avec les différents arabes parlés aujourd’hui. Or, je suppose qu’à l’école, ce sera plutôt l’arabe littéral qui sera enseigné (qui pourrait être comparé à notre latin : utile pour connaître nos racines et stimuler le cerveau, mais non pour la vie économique contemporaine).
Enfin, et peut-être surtout, la décision de donner des cours d’arabe dans l’Éducation nationale a toutes les chances d’être comprise comme le symptôme d’une soumission de la France à l’islam.

Roger Jourdain

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *