Au programme : de la sueur, du sang et des larmes !

Emmanuel Macron a surpris le monde politique en nous informant de la dissolution immédiate de l’Assemblée générale, avec, en plus, un délai très court puisque les listes sont closes depuis dimanche 16 juin, le premier tour ayant lieu le 30 juin et le second tour le 7 juillet.
Il veut donc prendre de court tous les partis, afin de ne pas leur laisser trop de temps pour réfléchir à leurs éventuelles alliances.
Une rapide réflexion sur le parcours, somme toute peu banal, de ce Président « sorti du chapeau » en 2017.
Ne dépendant d’aucun parti, il a dû, avec sa fameuse formule du « en même temps », en tuer certains pour se faire une place.
Le premier fut celui qu’il avait auparavant rejoint, c’est-à-dire le parti socialiste, à tel point que le propre Président sortant François Hollande n’a pas souhaité se représenter pour un second mandat.
Il lui fallait alors encore de l’air du côté de la droite et c’est pourquoi il a détruit la droite LR qui avait du mal à se remettre du « flinguage » de son leader d’alors, François Fillon. Il faut reconnaître qu’en cela il a bien été aidé par la « créature » de François Hollande, je veux parler du PNF (Parquet National Financier).
Si son scénario a bien fonctionné lors de son premier mandat, ce n’est plus le cas maintenant : un coup à droite, un coup à gauche est d’une inefficacité notoire et le résultat est qu’il se fait détester par une majorité de Français. Alors, consciemment ou pas, il a fini par tuer également son propre parti.
Il sait qu’il ne pourra plus rien faire de ses trois dernières années, alors que notre pays a besoin de réformes majeures rapidement – l’agence de notation S & P l’a bien confirmé en dégradant la note de la France !
Jupiter ne peut pas rester les bras croisés, donc il cogne – et très fort – en procédant à cette dissolution et je pense qu’il va s’en servir pour tuer maintenant le Rassemblement National.
Le RN ayant réclamé à cor et à cri cette dissolution pour que Jordan Bardella devienne un Premier ministre de cohabitation, le Président va le lui accorder, mais ce sera un « cadeau empoisonné ». En effet, dans l’état de nos finances et la déliquescence de notre pays (relire mes livres « Vingt ans de prêche dans le désert » ou « Une France tombée en déliquescence » paru en 2020 que j’offre gratuitement à nos lecteurs en version PDF sur simple demande), il ne peut en être autrement.
Le scénario est connu d’avance, le FMI et la BCE vont nous tomber dessus, quelles que soient les réformes engagées – et surtout si ce sont celles, démagogiques, du programme RN.
M. Macron va alors décrédibiliser la gestion RN. Il ne lui restera plus qu’à s’attaquer à LFI de Mélenchon qui devra « s’écraser » devant le FMI, la BCE et une majorité des pays de l’UE, comme ce fut le cas pour Syriza en Grèce.
Alors, Français, attendez-vous à une période très difficile pour vous : croire qu’il nous était possible de continuer à vivre au-dessus de nos moyens, en laissant la note à nos petits-enfants et en travaillant 30 % de moins que l’Allemagne est une démagogie pratiquée par tous les partis politiques au pouvoir en France depuis VGE.
De la sueur et des larmes nous attendent et il faudra au minimum 10 ans pour nous rétablir.
Une lueur d’espoir néanmoins : la Grèce sort de sa léthargie et devient même, avec le Portugal, un modèle pour nous.
Bon courage à tous !