Bayrou

Président académique d’un syndicat de chefs d’établissement et adjoints de l’enseignement secondaire et commissaire paritaire national, j’ai fait partie d’une délégation reçue par M. François Bayrou au ministère de l’Éducation.
Nous étions considérés par la gauche comme une organisation fasciste. Nous avions demandé la réhabilitation de l’autorité et la fin de l’éthique du « pas de vagues » en vigueur dans le système éducatif. Toute l’audience fut cordiale.
La fédération de l’éducation nationale (FEN) se vantait d’être capable « d’avoir la peau » de n’importe quel ministre. Elle était devenue le véritable patron de l’enseignement public. Pour ne pas perdre sa place, M. Bayrou apparaissait, pour nous, comme l’homme-lige de Monique Vueillat, secrétaire générale du SNES, syndicat communiste et égalitariste. Tout nous rapprochait pourtant du Béarnais. Son amour pour la famille, sa religion catholique et sa proximité avec la paysannerie (élevage de chevaux de course). Latiniste, helléniste, scientifique, et élitiste, j’ai tenté de le convaincre de revenir à la sélection, en lui rappelant la place occupée par l’hérédité dans la cotation des chevaux. L’évolution soixante-huitarde a pris le dessus.
Devenu Premier ministre, je prends la liberté de lui suggérer d’inscrire dans notre constitution notre héritage judéo-chrétien, de sortir du socialisme abandonné par presque tous les pays, et de faire adopter les retraites par capitalisation. Les capitaux sont indispensables aux entreprises pour se créer et prospérer. De mettre un terme au chaos en passant du système électoral à deux tours à celui majoritaire uninominal à un tour. L’homme du compromis arrivera-t-il à le faire ?
Pour terminer, j’espère qu’il arrêtera d’entretenir la guerre entre la Russie et l’Ukraine avec des dizaines de milliers de morts en lui rappelant la devise de mon syndicat : Homo sum et humani nihil a me alienum puto.