Black-blocs ou barbouzes ?

Black-blocs ou barbouzes ?

Interrogé jeudi 11 septembre sur la chaîne CNEWS et invité notamment à répondre à la question : « Quel est le profil des black-blocs ? », le Préfet de police de Paris, qui est un des hommes les mieux placés en France pour en connaître, a évité le sujet.

Cette dérobade, rapprochée des propos appuyés du ministre de l’Intérieur selon lesquels la manifestation du 10 septembre, initiée par des instances et avec des consignes non violentes, allait être récupérée par l’extrême-gauche, autorise, non pas à affirmer, mais au moins à soupçonner que ce pourrait ne pas être LFI, mais bien l’oligarchie qui a ourdi cette récupération avec comme objectif de camoufler la débandade de nos fausses élites.

Durant la semaine précédant la manif, se sont relayés dans les médias le ministre de l’Intérieur, le Préfet de police de Paris, les porte-parole de la Police et de la Gendarmerie, et d’autres connaisseurs en sécurité intérieure pour dire : « On s’attend à des violences et à la venue de black-blocs. » Et pour préciser qu’on déploierait 25 engins blindés ! Et que l’effectif policier serait d’au moins 80 000 personnels : comme ordre de grandeur, c’est 2 fois (oui deux fois…) le volume de notre 2e corps d’armée lorsqu’il stationnait en Allemagne de l’Ouest pour arrêter une invasion soviétique ! Le message était clair : ça va chauffer, alors on conseille aux citoyens « normaux » qui voudraient venir avec le bébé dans sa poussette et mamie appuyée sur sa canne de rester chez eux. Objectif atteint : au moment où notre Président grappille des résidus de légitimité en voletant d’un sommet international à un autre, des gros titres à l’étranger orientés « France : mobilisation à gauche en demi-teinte », ça fait moins désordre que « France : un raz-de-marée populaire et pacifique pour réclamer plus de démocratie : démission, dissolution ou référendum » !

Après l’intox, le second moyen pour dissuader de manifester, c’est l’intervention des fameux black-blocs : il serait intéressant que, lors d’une de leurs prochaines prestations, des commandos de citoyens musclés en capturent trois ou quatre, sans les violenter ni les blesser bien entendu, et leur arrachent la cagoule à laquelle ils semblent avoir droit comme le GIGN ou le GIPN. D’abord pour voir de qui les forces de l’ordre prendraient la défense ! Et ensuite pour obtenir, une bonne fois pour toutes, la réponse que Laurent Nuñez n’a pas voulu donner : sont-ils des cascadeurs intermittents du spectacle sous contrat avec le ministère de l’Intérieur ? Ou des réservistes volontaires de la Police et de la Gendarmerie ? Ou des repris de justice travaillant en mode « 12 salopards » (mission risquée contre remise de peine) ? Toujours est-il que, sur la chaîne citée plus haut, un journaliste faisait remarquer, le 10 septembre au soir, que, lors de la grande marche contre l’antisémitisme du 12 novembre 2023, on n’avait vu aucun black-bloc. Pourtant, pour de vrais voyous, quelle que soit la cause défendue, n’importe quelle manif est une occasion pour casser et pour piller ! Alors étaient-ils tous, ce jour-là, aux championnats du monde de lancement de pavés ou leur ministère de tutelle avait-il jugé judicieux de ne pas les convoquer ?

Ces soupçons d’opération conjointe Intérieur-Extrême-Gauche pour orienter l’opinion sur un message « Restez chez vous » peuvent faire sourire, ricaner ou dégainer des accusations de complotisme. Il demeure que l’Histoire de France a aussi son mot à dire : ne sont-ce pas les prédécesseurs de Bruno Retailleau à l’Intérieur qui ont inventé le faux attentat de l’Observatoire, les faux terroristes irlandais de Vincennes, la fausse implication du FN dans la profanation de Carpentras et les pillards sarrasins mués en supporters anglais au Stade de France ?

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