Brexit
Quand on essaye de suivre les débats qui animent le monde politique britannique concernant la sortie (ou pas), avec accord (ou sans accord), on est parfois pris d’un fou rire impossible à contrôle
Il faut créditer le Parlement britannique d’une qualité qui fait défaut au nôtre : l’hémicycle est plein à craquer. En l’occurrence, cela ne fait toutefois que renforcer l’impression de chaos généralisé qui se dégage des débats, ponctués par les appels au calme (« order, order ! ») du Président de l’Assemblée.
En résumé, personne ne semble d’accord sur rien, y compris dans les rangs d’un même parti.
Le seul point sur lequel tous les partis semblent être d’accord, c’est que leur solution, quelle qu’elle soit, ne pourra qu’être acceptée par l’Union européenne.
Il est vrai que les Britanniques ont toujours considéré les instances européennes comme quantité négligeable et que les faits leur ont donné raison. À commencer par leur contribution au budget qui est toujours restée très en deçà du poids relatif de leur économie.
Que les Britanniques en concluent qu’il leur suffit de trouver un « deal » accepté par une majorité de leur Parlement pour que celui-ci soit accepté par l’UE n’a donc rien de surprenant.
Seule Theresa May qui s’est mesurée aux instances bruxelloises pendant trois ans a pu faire preuve du réalisme qui fait défaut à ses compatriotes. Cela lui a coûté sa place.
Elle semble avoir été la seule à comprendre que l’Union européenne avait pu être prête à tous les compromis lorsqu’il s’agissait d’un de ses membres les plus importants économiquement et militairement, mais qu’elle n’avait plus aucune raison de se montrer conciliante alors que ce membre semble décidé à se retirer définitivement.
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