Ce que nous coûte la suradministration
Voici deux chiffres qui devraient faire réfléchir tous les Français :
– 50 fonctionnaires pour 1 000 habitants en Allemagne,
– 90 fonctionnaires pour 1 000 habitants en France.
Pour vivre entre les deux pays, mon épouse étant allemande, je peux affirmer (et tout Français peut le vérifier) que l’administration allemande, même si elle n’est pas parfaite, fonctionne nettement mieux que la nôtre.
Une administration, entre autres, « fabrique » de la norme indispensable pour le bon fonctionnement d’un État démocratique. Il faut que ces normes soient utiles, compréhensibles et surtout limitées, afin qu’elles soient respectées.
En Allemagne, il y a 80 000 normes et décrets. C’est déjà énorme et nos voisins se battent pour en réduire le nombre, surtout lorsque celles-ci entravent le bon fonctionnement de leur économie.
En France, si on fait le compte au prorata du nombre de fonctionnaires, nous devrions avoir émis environ 140 000 normes, ce qui serait déjà inadmissible pour un pays dont la population est inférieure de 25 %.
Mais la réalité est encore plus extravagante. En effet, en France, nous possédons 400 000 normes !
Comment en sommes-nous arrivés à cette aberration ? La raison est simple : quand vous avez trop de fonctionnaires, ils s’ennuient et, comme ils doivent justifier leur emploi, ils créent de la norme jusqu’à l’overdose. En outre, souvent gauchistes, ils s’acharnent sur les entreprises qui n’en peuvent plus de cette réglementation tatillonne et anti-économique.
Pour rejoindre les « critères » allemands, nous devrions donc avoir 50 fonctionnaires pour 1 000 habitants, soit un effectif d’environ 3,25 millions. Il faut donc réduire le nombre de 2 450 000 !
Hormis l’allègement de l’effet délétère de cette suradministration sur le fonctionnement de notre démocratie, nous serions très largement gagnants dans deux autres domaines :
– Sachant que la création d’un fonctionnaire supplémentaire détruit en moyenne 1,5 emploi privé, à terme, la réduction du nombre de fonctionnaires créerait donc 3,6 millions d’emplois privés. Le problème du chômage de masse serait alors largement résolu, ainsi qu’une grande partie de l’immigration de masse.
– Le deuxième gain serait financier : la Cour des comptes a chiffré le coût total d’un fonctionnaire, sur la durée de sa vie professionnelle et jusqu’à sa mort (sa retraite étant financée en grande partie par l’État), à 3,5 millions d’euros. Réduire de 2,45 millions le nombre de fonctionnaires nous permettrait de réaliser une économie colossale de 8 575 Mds€ (pratiquement 3 fois notre dette) sur une période que l’on peut estimer à 65 ans (40 ans de carrière + 25 ans de retraite), soit une économie de 130 Mds€ par an !
À ce chiffre, nous pouvons également ajouter les 33 Mds€ que nous économiserions sur le chômage et la plus-value dans notre économie de 3,6 millions d’emplois privés supplémentaires (PIB augmenté de plus de 30 %).
La solution à tous nos problèmes est bien la réduction du nombre de fonctionnaires pour se rapprocher des 50 pour 1000 habitants de nos voisins allemands.
La « tronçonneuse » n’est certes pas la solution mais on pourrait la remplacer par le « courage » de nos dirigeants !
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