Charles Gave contre la technocratie

Charles Gave contre la technocratie

Charles Gave n’est pas seulement l’un des meilleurs spécialistes des marchés financiers, il est aussi un infatigable militant pour nos libertés – et contre la bêtise à front de taureau de tant de nos politiciens !
Il a publié, voici quelques mois, un remarquable essai, placé sous le signe de la fameuse parole évangélique, sur la base d’une idée originale : il a sélectionné une dizaine des chroniques qu’il avait rédigées, au fil de l’actualité, pour les commenter et tenter de dégager une vue d’ensemble de la situation politique.
Cela donne un livre tout à fait convaincant dont la thèse principale pourrait être que les politiciens ont gâché les chances que nous avions à la chute du mur de Berlin.
Non parce qu’ils sont nuls (ils ne le sont pas tous !), mais parce que leur idéologie leur interdit de faire le choix de la liberté.
De la même façon que l’Union soviétique a été conduite à la ruine par l’idéologie, le mondialisme technocratique approche de la faillite.
On nous avait promis la paix et la prospérité perpétuelles. Nous avons la guerre et la banqueroute de la plupart des États occidentaux.
Le livre tente donc de répondre à la question : que s’est-il passé entre 1989 et aujourd’hui pour expliquer cet effondrement des vainqueurs de la guerre froide ?
La réponse est simple : les dirigeants occidentaux (que Charles Gave appelle « les hommes de Davos ») ont, comme les dirigeants soviétiques, fait le pari qu’ils savaient mieux que nous ce qui était bon pour nous.
Inutile de dire que cela a très mal fonctionné !
Mais la critique n’est qu’une part de ce livre – qui vaut au moins autant pour ses propositions.
On lira en particulier avec intérêt le dernier chapitre intitulé : « Programme de gouvernement ».
Charles Gave propose de laisser le capital monétaire se constituer et se transformer en capital productif – c’est-à-dire de rendre leur liberté aux épargnants et de ne pas confier l’épargne aux technocrates ou aux politiciens, mais uniquement aux entrepreneurs.
Mais comment sélectionner ces entrepreneurs qui pourront faire fructifier l’épargne disponible ? Tout simplement en laissant chacun libre d’essayer : le capital ira naturellement aux entrepreneurs les plus talentueux.
Gave propose donc de supprimer tout impôt sur le capital ou les revenus du capital (puisque le capital ne peut se constituer qu’après impôt) : seuls seraient taxés les revenus et la consommation. Et tous deux devraient être taxés à un taux égal pour chacun (flat tax), puisque l’auteur rappelle cette vérité première qui semble échapper totalement à nos « chers » politiciens : l’impôt sert à financer les dépenses de l’État, non à « punir ceux qui ont bien investi leurs talents » !
Dans le même temps, toute subvention publique à quelque activité que ce soit devrait être prohibée (l’État n’ayant pas vocation à se substituer à l’initiative privée), tout déficit public devrait être constitutionnellement interdit et les banques ne pourraient plus acheter d’obligations d’État.
Bien sûr, nous sommes très loin de ce programme – qui n’est défendu par à peu près aucun politicien. Cela n’empêche pas que ce programme soit beaucoup plus favorable à nos libertés (et à la nature humaine) que le socialisme ou la technocratie que nous subissons aujourd’hui !

La Vérité vous rendra libre

 

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *