Contrôle citoyen

Contrôle citoyen

Le contrôle citoyen, c’est-à-dire la capacité reconnue aux citoyens par la Constitution d’intervenir directement dans le jeu politique, est ce qui fait défaut en France.
Il s’ensuit que la classe politique fait ce qu’elle veut. Comme, par exemple, mettre en place des alliances électorales contre-nature pour conserver les places, ainsi qu’on vient de le voir. Seule une modulation du principe représentatif permettra de responsabiliser un tant soit peu le monde politique. Reste la question de la faisabilité de l’entreprise. Avons-nous le « matériel humain », c’est-à-dire les citoyens éduqués civiquement pour ce faire ? La démocratie directe, c’est exigeant. Il a fallu des décennies pour qu’elle soit effective en Suisse. Mais aujourd’hui, F. Garçon, dans son livre fouillé « Le génie des Suisses », peut écrire : « En Suisse les citoyens ont conservé la légitimité supérieure, la leur » et plus loin : « Parce que les élus ne peuvent techniquement jamais s’autonomiser par rapport à la volonté populaire, les élus suisses ne paradent pas dans des postures de bravade, et n’hibernent jamais très longtemps ». Tout est dit.

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