Cordon sanitaire en Allemagne

Cordon sanitaire en Allemagne

L’Allemagne doit voter pour le Bundestag dimanche prochain, 23 février – suite à la crise politique de novembre dernier qui a conduit à une rupture de la coalition gouvernementale, forçant le chancelier social-démocrate, Olaf Scholz, à convoquer des élections législatives anticipées.
D’ores et déjà, il est à peu près assuré que la droite sera majoritaire.
Pour le moment, la CDU de Friedrich Merz caracole en tête des sondages (autour de 30 % des intentions de vote), devant l’AfD d’Alice Weidel (autour de 20,5 % des intentions de vote) et loin devant le SPD d’Olaf Scholz (autour de 15,5 % des intentions de vote).
Naturellement, la principale question qui se pose concerne l’après-élection.
Il est très peu probable qu’un parti soit à même de gouverner seul. Mais la CDU préférera-t-elle faire alliance avec l’AfD ou avec le SPD ?
La question se pose avec d’autant plus d’acuité que les questions migratoires et sécuritaires ont été au cœur de la campagne législative.
Le récent attentat de Munich, perpétré par un Afghan de 24 ans, a encore alourdi le climat et, désormais, une majorité d’Allemands souhaite un changement de cap sur la politique migratoire. Ainsi 77 % réclament-ils une réforme de l’asile.
La logique voudrait donc que la CDU s’allie avec l’AfD pour mener une politique de fermeté en matière régalienne.
Mais, outre-Rhin aussi, la logique du « cordon sanitaire » demeure puissante (là-bas, cela s’appelle « Brandmauer » – pare-feu – mais la différence est mince !).
Par ailleurs, l’Union européenne brandit la menace d’une décision « à la roumaine » si l’AfD entrait au gouvernement (une annulation des élections qui déplairaient à l’oligarchie).
Reste que, d’ores et déjà, CDU et AfD ont commencé à faire un bout de chemin ensemble : le Bundestag a ainsi voté par 348 voix pour, 344 contre et 10 abstentions une résolution de la CDU appelant au renforcement de la politique migratoire.
Sans les voix de l’AfD, cette résolution n’avait aucune chance d’être adoptée (à quoi il faut ajouter la volonté du groupe de gauche anti-immigration de Sarah Wagenknecht de s’abstenir, refusant de s’associer au SPD pour voter contre).
Nous sommes, de toute évidence, à la veille de recompositions politiques importantes dans de nombreux pays européens. Les peuples qui refusent de se laisser submerger par des populations et des cultures étrangères seront-ils enfin entendus ?

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *