Crise ministérielle ou crise de régime ?

Crise ministérielle ou crise de régime ?

La tragicomédie parlementaire n’en finit pas de rebondir : le gouvernement de Sébastien Lecornu a donc démissionné sans même attendre le discours de politique générale.

C’était bien la peine de critiquer la IVe République pour son instabilité : la Ve, désormais totalement dénaturée (seul un tiers des articles – 30 sur 89 pour être exact – n’ont pas été modifiés par l’une des 25 révisions constitutionnelles depuis 1958), n’est guère moins instable que sa brillante sœur aînée.

Le « régime des partis » a repris ses droits et nous assistons, effarés, aux chamailleries incessantes d’une classe politique totalement hors-sol, alors même que la France est en danger de mort.

Danger de disparition dans le magma bruxellois. Danger de démantèlement (de notre outre-mer que les ministres bradent sans vergogne aux zones de la métropole passées sous le contrôle des mafias et de la charia). Danger d’effondrement culturel puisque ce que l’on appelle par antiphrase l’Éducation nationale, non seulement ne transmet plus notre culture, mais diffuse, au contraire, la haine de notre identité. Danger de faillite économique puisque les derniers Français qui produisent sont surtaxés pour financer les normes qui les empêchent de produire et les voyous qui les rackettent.

Il n’y a quasiment rien à sauver du bilan des cinq dernières décennies, dont Emmanuel Macron fut le désastreux point d’orgue.

Désormais, nous sommes passés de la crise politique à la crise institutionnelle – qui pourrait bien rapidement basculer en crise civilisationnelle si la colère se répand dans la rue où elle sera, vraisemblablement, « prise en main » par les fanatiques de l’islamo-gauchisme.

De toute évidence, la seule solution politique réside dans le départ d’Emmanuel Macron – que ce soit par une démission ou par une destitution (que permet l’article 68 de la Constitution).

Mais cette option a fort peu de chances de voir le jour. On imagine mal ce narcissique démissionner et l’usage de l’article 68 terrifie les parlementaires qui semblent y voir une atteinte à « l’état de droit ».

Au passage, avez-vous remarqué que cette bizarre notion « d’état de droit » censure des articles parfaitement clairs de la Constitution (et, si ce qui est constitutionnel n’est pas légal, on se demande bien ce qui peut l’être !) : non seulement cet article 68, mais aussi l’article 11 relatif au référendum, ou encore l’article 49-3 dont il faudrait désormais, pour être un bon démocrate, promettre de ne jamais se servir, comme vient de le faire (en pure perte) Sébastien Lecornu ?

La seule solution politique que l’on évoque encore parfois concerne le passage du scrutin majoritaire au scrutin proportionnel pour les législatives – ce qui aggraverait encore le poids des partis (qui nous ont conduits dans cette impasse) et ne changerait que marginalement le résultat des élections de 2024.

Bref, la situation paraît bloquée. Et je ne peux imaginer que deux causes extérieures susceptibles de la débloquer. D’abord la mise sous tutelle du FMI. Si j’en juge par les souffrances des peuples qui y sont passés avant nous, ce n’est certes pas à souhaiter. Ensuite, moins plaisant encore, la violence (qui peut prendre la forme d’émeutes ou de guerre étrangère puisque, pendant que tout s’effondre en France, « Jupiter » s’occupe activement de nous mener à la guerre – méthode bien connue pour museler l’opposition et faire avancer l’agenda des oligarchies !).

En un mot, la situation n’est pas brillante mais, avec les dangers publics qui nous servent de dirigeants, le pire est probablement devant nous !

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