Darmanin contre le liquide

Darmanin contre le liquide

Gérald Darmanin, dont le bilan sécuritaire est si mirobolant qu’il peut effectivement donner des leçons à la terre entière, a récemment proposé une « piste » pour en finir avec le trafic de drogue.
Entendu par le sénat, il a suggéré de supprimer l’argent liquide : « Je l’ai dit à plusieurs reprises à ceux qui m’interrogent pour savoir comment on arrête la drogue dans nos quartiers. La fin de l’argent liquide empêchera la constitution de points de deal. »
Il a ajouté : « Une grosse partie de la fraude, de la délinquance du quotidien, et même des réseaux criminels, ce sont des fraudes d’argent liquide. »
Certes, la plupart des achats de drogue par le consommateur final doivent être faits en liquide, mais cette idée a toutes les apparences d’une fausse bonne idée.
D’abord, parce que la suppression de l’argent liquide enquiquinerait bien davantage les honnêtes gens que les criminels. Personnellement, je ne tiens pas spécialement à ce que ma banque ou l’État sachent précisément ce que j’achète – et c’est la principale raison pour laquelle je continue à être un fervent défenseur du droit de payer en liquide.
Ensuite parce qu’en sens inverse, les trafiquants sauraient parfaitement se débrouiller dans un monde sans liquide.
France Info, qui ne passe pas vraiment pour une chaîne complotiste, a même objecté au ministre qu’au Royaume-Uni, certains dealers avaient vu le « chiffre d’affaires » exploser grâce à la dématérialisation.
En fait, tout se passe comme si l’on préparait les esprits à une suppression prochaine de l’argent liquide. Officiellement pour l’excellente cause de la lutte contre le trafic de drogue, mais, en réalité, bien davantage pour ligoter les citoyens et les asservir à l’État – selon le modèle du « crédit social » chinois (qui semble l’exemple à suivre pour tous les fanatiques de l’extrême centre).
De même, on a drastiquement limité la liberté scolaire, officiellement pour lutter contre le « séparatisme » islamique.
Ou on traque la liberté d’expression sur internet – pour « lutter contre la pédocriminalité ».
Naturellement, ces mesures ne donnent jamais aucun résultat ni contre l’islamisation, ni contre les criminels. Mais cela n’empêche nullement de les durcir d’année en année. Car le véritable ennemi de nos gouvernants est bel et bien le citoyen qui a le front de ne pas applaudir à sa propre disparition !

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