De la fonction publique à la ponction publique

Notre « Fonction publique » porte très mal son nom. En effet, par définition, elle devrait être au service des Français et leur offrir un service de qualité au moindre coût.
Les dérives de nos gouvernants depuis 1981 ont amené notre pays dans une situation financière catastrophique. C’est pourquoi je pense que le terme « Ponction publique » serait mieux adapté.
Les personnes de ma génération ont pu constater la lente mais inexorable dérive des finances de notre pays.
Déjà, au début des années 2000, je pourfendais cette absence totale de responsabilité et c’est suite au rapport demandé par Jacques Chirac à Michel Pébereau sur l’endettement de notre pays (qu’il estimait alors entre 1 000 et 4 000 Mds€) que je me suis intéressé à ce problème.
Aujourd’hui, ce chiffre est entre 3 000 (dette d’État) et 10 000 Mds€ (en intégrant les dettes dites « hors-bilan ») : notre dette a explosé.
Comment en est-on arrivé là ?
Nos dirigeants, avec une irresponsabilité inqualifiable, ont privilégié, dans la plus pure démagogie, les mesures sociales au détriment du monde industriel.
Ce mauvais choix a condamné notre industrie, et maintenant notre agriculture, à une « descente aux enfers ». La part de l’industrie dans le PIB est passée de 24 % à moins de 10 % et notre agriculture est passée de la 2e à la 5e mondiale.
Évidemment, cette situation a fait chuter les rentrées fiscales et, pour y remédier, les prélèvements obligatoires ont fortement augmenté, mais surtout, pour satisfaire une population avide de « social », l’endettement à outrance a été privilégié.
L’argent magique est ainsi né et a permis tous les excès dans la dépense publique, surtout en ce qui concerne le nombre de fonctionnaires qui s’est emballé pour dépasser, à ce jour, de 3 millions celui de nos voisins allemands !
Pour information, cette seule dérive nous aura coûté, en se référant au coût de 3,5 millions € par fonctionnaire donné par la Cour des comptes, la somme astronomique de 10 500 Mds€ soit le total de notre endettement, y compris le hors-bilan !
Les Français vont se réveiller avec « la gueule de bois ». Comment a-t-on pu leur cacher cette situation catastrophique qui nous attend à brève échéance ?
Tout simplement en reportant systématiquement sur le prochain président des mesures certes indispensables, mais peu favorables à l’avenir des politiciens qui les mettraient en œuvre.
La note va être salée mais ça n’empêche pas les « candidats » au poste de Premier ministre de promettre la lune et, pourquoi pas, toutes les planètes de notre système solaire.
En plus d’un problème financier, c’est donc un gros problème politique qui nous attend. Tous les ingrédients sont là pour que la France « explose » avec le risque d’entraîner l’Europe dans sa chute.
Quel homme politique osera dire cette vérité au peuple français ?