Débat sur l’immigration

Débat sur l’immigration

Les débats de l’Assemblée nationale sont rarement passionnants – et, presque aussi rarement, passionnés !
Pourtant, le 31 octobre, à la faveur d’une « niche parlementaire » du RN, nous avons assisté à une intéressante passe d’armes entre les différentes sensibilités politiques présentes dans l’hémicycle au sujet de l’expulsion des étrangers délinquants.
Il s’agissait d’une proposition de loi déposée par Edwige Diaz visant à « assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public ».
Concrètement, le texte proposait d’expulser automatiquement les étrangers ayant fait l’objet d’une condamnation définitive pour un crime ou un délit puni d’une peine d’au moins trois ans d’emprisonnement.
On peut débattre de l’efficacité de la proposition de loi RN sur le sujet ; on peut également douter que cette proposition ait été validée par le Conseil constitutionnel. Mais il est difficile de nier qu’expulser des étrangers ayant été condamnés pour des crimes impliquant des peines d’au moins trois ans de prison n’est pas franchement inhumain – ni, moins encore, raciste.
Ce débat a permis d’intéressantes prises de position.
À tout seigneur, tout honneur, rendons hommage au ministre qui siégeait.
Il s’agissait de Nicolas Daragon, ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien (et maire de Valence), qui remplaçait Bruno Retailleau, son ministre de tutelle.
Il a notamment déclaré : « Je le dis sans une once d’hésitation, sans un doute et avec fermeté : l’étranger qui assassine, dehors ! L’étranger qui viole, dehors ! L’étranger qui a un lien quelconque avec une entreprise terroriste, dehors ! L’étranger islamiste, dehors ! L’étranger voleur, harceleur, agresseur, trois fois dehors ! »
Il y avait longtemps que nous n’avions pas entendu de tels propos dans la bouche d’un ministre et il faut s’en réjouir – même si, pour le moment, les actes tardent à suivre les paroles.
En sens inverse, la gauche s’est levée comme un seul homme pour dire que cette proposition de loi était « raciste ». Mais on voit mal ce qu’il y aurait de raciste à refuser que des gens viennent chez nous pour y commettre des crimes. Il n’était pas question d’expulser tous les étrangers, ni de dire que tous les étrangers étaient des délinquants – seulement d’expulser les étrangers condamnés.
Décidément, oui, il y a bien de profondes divergences de principe entre gauche et droite !

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