Décivilisation

Monsieur le Président, grâce aux babillages en mode « palabres sur le sexe des anges » de la caste jacassante pour déterminer si le mot « décivilisation » appartient ou non à la sémantique d’extrême-droite, le fléau social sous-jacent à l’utilisation détournée que vous avez faite de ce terme demeure ainsi bloqué sur l’étagère des sujets tabous.

Mais votre manière de punir toute la classe à cause des écarts de quelques-uns, en insinuant que la société se « déciviliserait » selon un processus global ne trompera pas les Français qui, malgré la couche déjà opaque de l’interdiction des statistiques ethnico-ceci et ethnico-cela, sont capables, lorsqu’ils sont victimes d’agressions dans leur vie quotidienne, de distinguer un Inuit d’un Papou et éventuellement d’un Sarrasin (surtout ne pas stigmatiser !).

Car il faut être de la pire mauvaise foi pour ne pas admettre que le niveau de « retour à la barbarie » encore inconnu il y a 40 ans ait son origine dans des repères socio-culturels sans rapport avec les traditions françaises et importés par ceux à qui l’on a dit un jour « vous êtes chez vous chez nous » et dont vous continuez à en autoriser certains à traduire : « Faites comme chez vous » !

Quant aux enfants des Français de culture française qui vivent en 2023, vous pourrez constater en traversant la rue, Monsieur le Président, que, dans leur majorité, ils sont toujours aussi civilisés que pouvaient l’être leurs parents et leurs grands-parents !