Déliquescence française
L’atroce assassinat de Lola a eu lieu voici peu, et semble déjà sur le point d’être oublié.
La barbarie en France n’est pas encore banale, mais elle est en train de le devenir.
Chaque année, les meurtres atroces et les actes barbares se font plus nombreux.
Ils choquent et révulsent sur l’instant, puis sont chassés des préoccupations par d’autres meurtres atroces.
Utiliser les transports en commun implique de redoubler de précaution, et l’obligation d’utiliser les transports en commun devient la norme, car la chasse à la voiture s’accentue et des obstacles transforment les avenues en ruelles et les rues en impasse. Les places de stationnement disparaissent et les zones où la vitesse est réduite à trente km/h se multiplient.
Les radars sont partout et les amendes aux très lourds montants s’abattent, accompagnées de retraits de points sur le permis de conduire qui conduisent vers des stages de rééducation de type maoïste où l’automobiliste a le devoir de se repentir et d’accepter d’être traité d’assassin pour avoir roulé cinq ou six fois à six ou sept km/h au-dessus de la vitesse limite.
Des zones de plus en plus vastes du pays sont des zones de non-droit, où la loi qui règne est celle des gangs et des imams radicaux.
Des quartiers préservés subsistent, mais s’amenuisent et sont de plus en plus touchés par les cambriolages.
Quand l’été s’achève commence la saison des grèves.
Ces dernières années, s’est rajouté le mouvement des gilets jaunes, imprégné d’un réel désespoir, avant que des gauchistes viennent le dévoyer.
Des émeutes et des saccages, des déploiements de police qui auraient pu faire penser que la France était devenue la Pologne au temps de Wojciech Jaruzelski, ont été observés. Des brutalités policières ont conduit à diverses mutilations de pauvres gens.
Et, après une grève des transports particulièrement pénible, un grand enfermement a été mis en place au nom de la pandémie de coronavirus, les ausweis, les interdictions de déplacement, les rares autorisations de sortie : une heure par jour, un kilomètre seulement autour de son domicile.
Après quelques semaines de répit au moment des élections et des vacances, est venu le temps de la gestion d’une pénurie qui aurait pu être évitée.
Les Français auraient pu songer que reconduire le même Président et les hommes politiques qui lui font cortège était une très mauvaise idée.
Mais l’offre politique française est désormais largement bloquée et, dès lors que nous avions Marine Le Pen au deuxième tour face à Emmanuel Macron, il est devenu certain qu’Emmanuel Macron serait élu.
Marine Le Pen ne sera jamais présidente. Éric Zemmour ne sera jamais président non plus.
Jean-Luc Mélenchon bénéficiant du vote musulman, lui, aura peut-être ses chances la prochaine fois, dès lors que le nombre de musulmans va continuer à monter.
Et, s’il est élu, la France deviendra un pays du tiers-monde.
J’écris ce que je viens d’écrire avec une immense tristesse.
Je me suis battu pendant plus de quatre décennies en France pour tenter de contribuer à un redressement.
J’ai, au risque de me tromper, fini par me souvenir du vieux proverbe qui dit qu’à l’impossible nul n’est tenu.
Parce que je tiens à ce que la civilisation occidentale survive, je suis parti aux États-Unis, car je sais que, si les États-Unis tombent, c’en sera fini de la civilisation occidentale.
La gauche qui a détruit la France et continue à la détruire est active aussi aux États-Unis.
Elle y commet des dégâts très graves, mais il reste un mouvement conservateur puissant dans le pays, et l’administration Biden pourrait se trouver bientôt balayée.
J’éprouve de la compassion pour les Français qui souffrent et de l’admiration pour le courage de ceux qui continuent à se battre dans l’espoir que la France se redresse.
Je ne veux surtout pas les décourager. Je n’ai renoncé à aucun de mes idéaux.
Je continue à écrire en langue française parce que c’est ma langue maternelle.
Mais je dois constater que je suis publié par le plus grand magazine conservateur américain, alors que des magazines français qui ont cent fois moins de lecteurs ne publieraient pas une ligne de ce que j’écris.
Une stérilisation intellectuelle frappe la France depuis des décennies et explique la situation que je décris, avec tristesse, oui, et explique aussi l’absence de sursaut.
Comments (1)
Pourquoi écrire “la France DEVIENDRA” un pays du tiers monde ? Il suffit de se balader dans Paris – et pas que – pour constater que le processus est déjà bien enclenché. Par contre, ce qui n’est (presque) jamais dit à ce sujet, c’est ce qui se produira inévitablement même bien avant d’arriver au terme de notre tropicalisation.