Des élus hors-sol

Des élus hors-sol

Le feuilleton concernant la nomination d’un nouveau gouvernement a largement occulté un autre feuilleton politique – presque aussi révélateur sur le caractère « déconnecté du réel » des élus –, celui qui concerne les notes de frais de la mairie de Paris.

Nous savions déjà qu’Anne Hidalgo avait ravagé la capitale, pressurant les habitants d’impôts, transformant la « ville lumière » en cloaque où s’ébattent côte à côte les humains et les rats (pardon les surmulots !) dans une improbable « mixité » théorisée par les plus fanatiques écolo-pastèques de sa majorité, accueillant à bras ouverts les clandestins – avec toutes les conséquences sur la sécurité –, aggravant considérablement la dette publique, parmi quelques autres « performances » de gestion !

Mais l’association Transparence citoyenne a révélé qu’en outre, l’édile n’était pas hostile à la privatisation de l’argent public (appliquant à Paris le mot fameux de François Hollande, « ça ne coûte rien, c’est l’État qui paie » – dans tous les cas, ces entités abstraites reposent sur l’existence de contribuables bien concrets !).

Il paraît en effet que « notre drame de Paris », comme elle est surnommée, aurait dépensé quelque 210 000 euros de notes de frais en 4 ans.

Naturellement, Mme Hidalgo a tout de suite accusé l’association d’être « d’extrême droite » – au motif qu’elle aurait reçu de l’argent de Pierre-Édouard Stérin (mais en « oubliant » opportunément que l’association mène le même genre de démarches auprès de Robert Ménard ou de Louis Aliot, maires à la tête de majorités RN).

Surtout, elle a répondu en révélant les notes de frais de tous les maires d’arrondissement (notamment, bien sûr, ceux de droite).

Mais, ce faisant, la maire de Paris n’a pas réussi à prouver qu’une majorité socialo-écolo-communiste pouvait gérer correctement les deniers publics – simplement que la plupart des élus étaient aussi déconnectés les uns que les autres.

Ainsi la maire LR du 8e arrondissement, Jeanne d’Hauteserre, qui a dépensé plus de 35 000 euros de vêtements entre 2020 et 2024, a-t-elle déclaré à la presse : « On me montre partout depuis trois jours, avec cette image de maire toujours bien sapée, toujours élégante, je suis quand même maire du 8e arrondissement. » Ajoutant avec une candeur qui confine au cynisme qu’elle souhaitait profiter « de l’occasion pour remercier tous nos concitoyens et concitoyennes qui travaillent et qui nous permettent d’avoir ces indemnités ».

Les élus de Paris sont une merveilleuse publicité vivante pour le poujadisme !

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