Dissolution et hausse des impôts

Dissolution et hausse des impôts

À l’aide des résultats détaillés du ministère de l’Intérieur aux européennes, je me suis livré à un simple petit calcul mathématique concernant les futures élections législatives.
Si l’on considère que ces élections de mi-mandat sont une sorte de vote pour ou contre la politique du Président, il convient de vérifier où vont les voix : se portent-elles majoritairement à gauche ou à droite ? En d’autres termes, les électeurs souhaitent-ils influencer la politique du président vers plus de redistribution (et donc augmenter les impôts des plus « riches ») ou, au contraire, réduire le périmètre de l’État tout en libérant la croissance ? Ce que d’ailleurs n’arrive pas à faire le Président avec sa politique du « en même temps » ! Par ce constat, je classe clairement Renaissance à gauche.
Et j’arrive à la conclusion que, contrairement à ce que nous indiquent les commentateurs des plateaux télé, la France est majoritairement de gauche et non de droite :
– Somme des voix de gauche (Renaissance + Socialistes + LFI + Europe Écologie + PC + Parti Animaliste) = 48,2 % ;
– Somme des voix de droite (RN + LR + Reconquête + Alliance rurale) = 46,4 %.
En lisant le programme du parti animaliste et en vérifiant d’où viennent les animateurs de ce parti (essentiellement d’EELV !), je l’ai classé « Divers Gauche ».
Si l’on ajoute les autres listes à moins de 2 %, on arrive à la répartition suivante :
– Somme des voix de gauche = 51,5 %
– Somme des voix de droite = 48,5 %
Au vu de ces résultats, je pense donc que le calcul du Président est le suivant :
– Il s’est engagé à ne pas augmenter les impôts, au risque d’avoir une motion de censure appuyée cette fois par LR.
– Il ne peut pas continuer avec la même politique du statu quo (ou politique du chien crevé au fil de l’eau !) sans une réaction des marchés et de la BCE (donc de l’Allemagne !).
– Il sait que la BCE (et probablement le FMI) est aux portes de la France pour déficit excessif ; il doit donc obtenir une majorité de gauche pour faire passer les prochaines augmentations d’impôts car il est incapable de réduire le périmètre de l’État au risque de voir le social-clientélisme déclencher grèves, manifestations, dégradations, etc.
– Ses conseillers proches ont dû faire ce calcul et pensent que la dissolution de l’Assemblée n’est pas une si mauvaise idée : ce vote sanction devrait lui permettre de retrouver une majorité plus à gauche même relative (baisse du vote Renaissance mais augmentation des votes protestataires de gauche PS, PC et LFI) qui lui permettra de faire passer des augmentations d’impôts qui satisferont dans un premier temps les créanciers de la France. N’oublions pas qu’Emmanuel Macron était socialiste et proche conseiller de François Hollande.
D’ailleurs, même si le RN arrive en tête, il pourrait s’appuyer sur la part socialiste du programme RN pour, au moins, engager les réformes les moins populaires, à savoir l’augmentation des impôts (IR, suppression de l’IFI et retour de l’ISF, progressivité de l’IS pour les sociétés, etc.), sachant que toute réforme limitant l’immigration se verra bloquée par l’exécutif ou le Conseil constitutionnel. Dans cette hypothèse, il pourra aussi décrédibiliser le RN pour son incompétence à redresser le pays. Ce serait alors « Moi ou le chaos ».
On voit d’ailleurs nettement que les voix en faveur de LFI ne vont pas diminuant.
Bien entendu, cette analyse n’engage que moi. J’espère me tromper, l’avenir n’est pas écrit.
Il est encore loin le temps où les Français comprendront que la seule voie possible est une libéralisation de l’économie, et que, plus on tergiversera, plus il faudra du courage pour accepter de couper dans les dépenses publiques à la manière d’un Javier Milei en Argentine !

Gilles Fraysse

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *