Duplicité de Bruxelles et de Macron en matière agricole

Duplicité de Bruxelles et de Macron en matière agricole

Naufrage, déroute… les synonymes sont nombreux pour résumer les 6 mois de la présidence française de l’Union européenne, qui vient enfin de se terminer.

Si Monsieur Macron a perdu sur tous les plans, le volet agricole illustre à lui seul l’échec absolu de son gouvernement.

En la matière, les promesses non tenues ne manquent pas.

Les clauses miroirs des accords commerciaux, annoncées comme « grande cause » de cette présidence, sont au point mort.

Le Plan stratégique national français, sévèrement retoqué par Bruxelles, devra se plier à des exigences environnementales insensées.

Les dossiers majeurs, comme la révision des Indications géographiques, ont été oubliés.

Pire encore, les accords de libre-échange ont été officiellement relancés.

Sur ce dernier élément, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que le scénario tant redouté se réalise : la Commission européenne, avec la complicité évidente de la présidence française, vient de conclure, le 30 juin 2022, l’accord commercial avec la Nouvelle-Zélande.

Parmi les engagements supplémentaires concédés par l’Union, pas moins de 38 000 tonnes de viande ovine, 10 000 tonnes de viande bovine, 15 000 tonnes de beurre et 25 000 tonnes de fromage néo-zélandais, produites selon des normes environnementales et sanitaires bien inférieures aux nôtres, seront déversées sur notre marché.

Cette décision incompréhensible est la preuve de la duplicité de l’UE en matière agricole.

En pleine mise en place des différents plans environnementaux, la Commission nous explique que produire plus vert, c’est produire ailleurs.

Ce raisonnement affligeant est un coup de couteau dans le dos de nos éleveurs, dont les conditions de travail et de revenus indignes devraient pourtant nous inciter à changer nos politiques.

Ils se retrouvent aujourd’hui condamnés par les intérêts économiques d’une Union pétrie de contradictions.

Le président Macron a donc une lourde responsabilité dans cette sombre affaire.

A-t-il seulement pensé à nos éleveurs bovins et ovins ? A-t-il pensé à la « souveraineté » alimentaire que ses troupes nous vendent à l’envi à chaque sortie médiatique ?

Non, car ce président hors-sol n’est qu’un pion dans le grand jeu fédéraliste et libre-échangiste européen. S’il n’avait pas encore compris le sens du vote des Français aux élections législatives, comptez sur les députés nationaux et européens du RN pour le lui rappeler !

Gilles Lebreton, député européen

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Comments (5)

  • a Allemagne en récession c' est toute leur Europe qui est malade Répondre

    crise ( sic ) de l’ énergie : …

    en 2023 l’ Allemagne va entrer en récession

    et l’

    12 septembre 2022 à 11 h 01 min
  • Sansillusions Répondre

    Le problème n’est pas tant la duplicité de “Bruxelles” qui a été démontrée à maintes reprises.
    Non, le problème est le positionnement de nos dirigeants – Macron en particulier – qui se comportent en véritables naufrageurs de la France. Un pays comme le notre qui, depuis des siècles, a construit sa force et sa richesse sur l’agriculture, est foutu si, cette dernière torpillée, nous devrons aller mendier la nourriture à l’étranger. Les gens de ma génération (les très vieux) n’ont jamais oublié la véritable faim – pas la fringale des bobos – qu’ils ont connu durant l’occupation et après. Ceux qui agissent ou laissent agir pour la mort de notre agriculture méritent le poteau d’ éxécution, pas moins au titre de haute trahison.

    8 septembre 2022 à 18 h 01 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Emmanuel Macron a récemment demandé aux Français de ” consommer les produits de NOTRE production agricole afin de d’ aider NOS agriculteurs ” juste après avoir signé avec l’ U.E. un traité permettant à la Nouvelle Zélande d’ envahir notre continent avec des milliers de tonnes de viandes bovines et ovines !

      ce que les ” opposants ” de droite , en particulier sur ce site, ne comprennent pas c’ est que la ” dérégulation ” ( Reagan ou Tatcher, Bush ou Clinton, Obama ou Trump etc … ) ce n’ est pas le ” capitalisme ” et que dans ce type de société ” économique ” libéralisation va de paire avec délocalisation pour le seul profit des décideurs qui ont pris le contrôle du peu qui reste de la régulation : en état de ” crise ” ils dirigent toujours l’ Etat Providence et le contribuable est sollicité pour sauver ceux qui ont créé la crise et c’ est ce que nous allons bientôt vivre

      12 septembre 2022 à 12 h 18 min
      • Sansillusions Répondre

        Macron, c’est ” en même temps”, donc il ne craint pas de dire une chose et son contraire. Un vrai Janus – “sock puppet” en informatique – que le très haut (Dieu) ou le très bas ( la diable) ferait bien de rappeler à lui . Et pour ceux qui se demandent par qui ou quoi le remplacer, qu’ils se rassurent : s’ils peuvent guérir d’un cancer,ce n’est pas grave s’ils écopent d’une chaude pisse en remplacement. Au moins cela se soigne et, auparavant, vous avez “gagné” du plaisir, ce qui n’a jamais été le cas avec ce comédien de bas étage, naufrageur de la nation.

        14 septembre 2022 à 17 h 34 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ce qu’ il faut SEULEMENT savoir :

    La France n’ est plus autonome pour son alimentation et son énergie … sans parler de sa monnaie bien sûr

    la raison : la dérégulation de l’ économie ( Reagan )

    6 septembre 2022 à 19 h 18 min

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