Réduction du déficit : sortir du dogme européen
L’audit de la Cour des Comptes qui dénonce la non-sincérité du budget de l’État pour 2017 n’est en rien une surprise, puisque l’opposition des Républicains avait constamment dénoncé les mensonges de ce budget.
Gilles Carrez, alors président de la commission des finances, a demandé sans succès le vote d’une loi rectificative.
Mais, au-delà des règlements de comptes posthumes avec la défunte majorité de François Hollande, ce sont les solutions proposées par le gouvernement Macron-Philippe qui sont inquiétantes.
En effet, ce gouvernement annonce en généreux père fouettard qu’il faut :
– bloquer les points d’indices des fonctionnaires ;
– bloquer les retraites ;
– couper dans la dépense publique.
Le tout pour arriver à respecter, coûte que coûte, les dogmes idéologiques de Bruxelles et Berlin – et notamment le fameux 3 % de déficit maximum !
Cette politique de purge budgétaire, qui s’inscrit dans la droite ligne de François Hollande, est mortifère et vouée à l’échec.
Couper dans la dépense sans réforme de structure va entraîner une baisse de l’activité et accroître le chômage, c’est l’effet du « multiplicateur budgétaire » qu’Olivier Blanchard, chef économiste du FMI, a mis en évidence.
Certains économistes estiment que diminuer d’un euro la dépense publique peut entraîner une baisse d’activité de 2,5 à 3 euros et une augmentation du chômage : c’est le scénario qui a prévalu avec François Hollande et en Grèce.
Il est impératif d’adopter une autre politique : celle d’effectuer des réformes de structures et d’investir, et investir encore, en oubliant les dogmes idéologiques de Bruxelles et les 3 % de déficit public.
Cela passe notamment par :
– la baisse de l’IRPP,
– la baisse de l’impôt sur les sociétés,
– l’abrogation de l’ISF qui chasse le capital hors de France et crée des emplois à l’étranger.
Mais il faut aller plus loin en rétablissant les avances des banques centrales aux États pour l’investissement.
Il n’y a aucun danger d’inflation en raison de la sous-mobilisation de notre appareil de production.
Si les avances avaient été maintenues, la France n’aurait pas 2 000 milliards de dette.
L’État n’est pas un investisseur privé et n’a pas à se financer comme une personne privée sur les marchés !
De plus, nous avons des besoins énormes en investissements : équipements militaires à remplacer, satellites, équipements ferroviaires, recherche à financer dont l’intelligence artificielle, universités…
Cette politique nécessite un changement radical vis-à-vis de l’Union européenne.
Mais, pour cela, il faut avoir un peu plus de lucidité sur la réalité de la construction européenne que n’en a l’actuel gouvernement.
La politique économique prônée en conséquence par le gouvernement est suicidaire et ce n’est pas une photo lancée avec toujours plus de « com » qui changera la réalité !
Comments (13)
l’ idée me vient que rien n’ est plus aisé que de réduire le déficit ; pour cela il suffit de faire un budget prévisionnel ” insincère ” et à ce sujet comme il s’ agit d’un faux en écritures publiques, au plus haut niveau, les responsables devraient être traduits devant la Cour de Justice de la République pendant qu’ elle existe encore … qui s’ y risque ? j’ ai soumis l’ idée à un parti politique
Je parie que le dit “parti politique” vous a exclu séance tenante pour cette outrecuidante affirmée. Non ? J’espère que ce n’est pas le parti de Poutou, le meilleur pour mon Toutou, dont je suis fou ?
Il est étonnant que l’on n’exige pas de l’État qu’il équilibre ses comptes. Lorsque des particuliers et des entreprises sont surendettés on parle (à juste titre) de mauvaise gestion. Les “dogmes idéologiques de Bruxelles et de Berlin“ ne sont que du simple bon sens.
Il est ahurissant que l’on parle d’impact négatif sur la conjoncture d’éventuelles réductions des dépenses publiques alors qu’il existe d’énormes gisements d’économies indolores :
les subventions aux entreprises (des copains), qui ne servent à rien, même pas à sauver des emplois (près de 100 milliards d’€ ?)
les dépenses de formation qui ne servent à rien sinon à engraisser les syndicats (quelques dizaines de milliards d’€ ?)
etc, etc, etc…
L’ennui c’est que Mr Myard et le chef économiste du FMI (!) ne sont pas les seuls à croire à de telles âneries. Ce n’est pas demain que nous sortirons du trou.
Monsieur Myard a vécu aux frais de la Nation durant trois mandats je crois savoir ; ce n’ est donc pas lui qui va exiger des réformes qui soient véritablement structurelles ; quant à Macron , rien ne le distingue de celui qu’ il conseillait pas davantage que de Chirac et de Sarkozy dans une moindre mesure : pour trouver de l’ argent il suffit de faire les poches et casser les tirelires
Curieusement, durant les longs mois des élections présidentielles et législatives, j’ai très peu entendu les différents ténors nous parler de la réduction des gaspillages publics, du déficit public récurrent, ni de la dette publique abyssale (2.225 milliards d’euros à ce jour) qui vont plomber le dynamisme et le futur de nos enfants et petits-enfants durant des décennies. Inconséquence, incompétence ou lâcheté des gouvernements successifs ?
réponse à votre question :
” on ne meurt pas de dettes, mais on meurt de ne plus pouvoir en faire ”
( L.-F. Céline in lettre à Henri Mahé )
restons sérieux ! … vous voyez, vous, les ” politiques ” se suicider collectivement en renonçant aux dettes ?
Justement, rester sérieux c’est aussi tenir un langage de vérités. A défaut, les pourriticards aux manettes nous entraineront vers le chaos.
Au vu des comptes publics calamiteux, il y a lieu de pouvoir distinguer l’indispensable du superflu et cela va demander à tous de se serrer la ceinture pendant des années.
Les espagnols, les grecs, les italiens et les nordiques l’ont subi avant nous.
Le bonimenteur Macron s’en est exprimé devant une délégation de la Sté GMS : ” Je ne suis pas le Père Noël !” . Nous voilà avertis ! ! !
vous ne m’ avez pas compris ; ma pensée est :
les ” politiques “, comme les banquiers, VIVENT DE LA DETTE , comme la Papauté vivait, elle, des … ” indulgences ” !
Bien sûr que si je vous avais compris 5/5 ! Mais quand les assiettes se seront vidées et que le secteur bancaire européen sera à nouveau au bord du krach comme en Grèce, en Italie et comme Chypre en a été la victime en 2012, les contribuables-épargnants-électeurs pourraient réclamer des comptes aux “politiques” et aux “banksters”. Les Islandais, EUX, ont eu le courage de rédiger une nouvelle Constitution et envoyer les banquiers derrière les barreaux !
les Islandais ne sont pas 66 millions de toutes origines !
ça me rappelle quand les électeurs de San-Marin, par voie de justice, avaient embastillé un de leurs gouverneurs communiste
c’ est pour cela que la seule véritable démocratie, dans un pays qui n’ est pas un confetti, commence par des ” cantons ” à la suisse
Cela fait deux fois que vous vous référez à la pensée de Céline. Ignoreriez vous qu’il est considéré comme un écrivain maudit par la bienpensance, en dépit de son talent. Recherchez plutot des références qui ne seront pas mises en cause, quitte à piocher dans le bigdata des merdiques gauchistes. Ca ne manque pas!
vous m’ imaginez beaucoup plus inculte , politiquement, que je ne le suis !
l’ ex-député de la Nation nous sert maintenant la tisane de Nicolas Dupont-Aignan ; finançons notre propre dette ( … en francs pour mieux faire ? ) et laissons la courir … que n’ a t il engagé naguère dans les réformes structurelles indispensables , que ne s’ est i l engagé dans un contrôle des dépenses publiques ! Sait il au moins ce que sont pour le citoyen des dévaluations à répétitions ?
aux ” 4V² ” arrêtez de nous servir la prose ” protestataire ” de ce clown en politique ! contribuez plutôt à ce qu’ il disparaisse définitivement de la piste !