Économie de guerre ?

Économie de guerre ?

Éric Lombard, le très socialiste ministre de l’Économie, vient « d’inviter » la France à entrer dans une « économie de guerre » pour recouvrer son autonomie stratégique à l’intérieur de l’OTAN.
La première remarque qui vient à l’esprit en écoutant ce discours est que les dirigeants actuels de notre pays ne manquent pas d’air : après avoir désarmé volontairement notre pays et donc détruit son autonomie stratégique, voilà qu’ils veulent nous apprendre ce que c’est !
Ce sont pourtant bien les propagandistes de la « mondialisation heureuse » à la Juppé ou à la Macron qui nous ont « suggéré » de profiter des « dividendes de la paix » – et on n’a guère entendu M. Lombard critiquer ces orientations au cours des dernières décennies.
Pourtant l’histoire reste tragique et la meilleure façon d’éviter la guerre reste, aujourd’hui comme hier, d’être préparé aux pires éventualités.
Ce sont aussi les brillants politiciens des 40 dernières années qui ont fait taire la voix spécifique de la France – et qui semblent s’étonner aujourd’hui quand cette voix manque dans le concert des nations.
Mais le plus extravagant, c’est que le ministre de l’Économie, en charge d’une État en faillite, nous propose de creuser encore la dette sans rien remettre en cause des désastres actuels.
Oui, bien sûr, il faut réarmer la France. Mais on ne peut le faire à crédit – ne serait-ce que parce que les prêteurs étrangers peuvent aussi facilement nous asservir avec une remontée des taux d’intérêt qu’avec des chars.
Par ailleurs, pour le moment, nous dépensons annuellement des dizaines de milliards pour financer l’immigration non intégrée – fragilisant ainsi la société française. Où est donc la logique ?
Mieux (ou pire) encore, M. Lombard – comme d’ailleurs M. Macron – « propose » que cet effort d’armement soit financé par un endettement collectif européen.
Mais c’est tout simplement idiot. D’abord parce que la plupart des pays de l’UE veulent acheter des armes américaines.
On voit mal comment cela profiterait à « l’autonomie stratégique européenne » !
Ensuite, parce que l’UE est déjà fortement menacée par les divergences économiques entre les États-membres : cet endettement commun va encore aggraver la situation.
Enfin, cela s’accompagne de discours macroniens plus ou moins « mystiques » sur le partage de notre dissuasion nucléaire et de nos capacités militaires.
Il est absurde de tenter de résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés : il est temps de renvoyer ces politiciens à leurs chères études !

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