Élection de Léon XIV : une nouvelle espérance
La grande ferveur et l’émotion, qui ont accompagné le décès du pape François et l’élection de Léon XIV, prouvent que l’Église est loin d’être morte.
Si le pontificat de François peut être critiqué sur bien des points – il laisse une Église divisée, il l’a dirigée de façon autoritaire, originaire d’Argentine, il a négligé l’Europe et lui a demandé d’accueillir trop de migrants, etc. –, il faut reconnaître sa bonté, son souci des pauvres, et la simplicité dans laquelle il a vécu.
L’élection de Léon XIV, jeudi 8 mai, a surpris le plus grand nombre. Mais tous ceux qui l’ont vu apparaître sur la loggia de la basilique Saint-Pierre – croyants ou non – auront été séduits par son sourire, son émotion et se souviendront de ses premiers mots : « La paix soit avec vous tous, une paix désarmante et désarmée. »
Il a rendu un hommage émouvant au pape François, qu’il acheva par ces mots : « Nous gardons encore dans nos oreilles la voix faible mais courageuse » avec laquelle il bénit Rome le jour de Pâques.
Natif des États-Unis, évêque de Chicago, âgé de 69 ans, titulaire d’un doctorat de droit canonique, membre de l’ordre de Saint-Augustin, parlant six langues – dont la langue des signes –, il fut pendant plus de 20 ans missionnaire au Pérou, pays dont il adopta la nationalité et où il eut d’importantes responsabilités.
Membre depuis 2023 de la curie romaine, il avait la charge très importante de nommer les évêques, et François l’appréciait car il ne craignait pas de lui faire part de ses désaccords.
Plusieurs de ceux qui le connaissent ont déclaré qu’il sait « parler aux âmes aussi bien qu’aux cœurs », qu’il « a le charisme de François et l’intériorité de Benoît XVI ».
Il condamne l’athéisme, qui progresse dans notre monde, où la foi chrétienne est de plus en plus considérée comme absurde, réservée aux personnes faibles et peu intelligentes, et a été remplacée par le matérialisme.
« Le mal ne l’emportera pas » a-t-il déclaré le lendemain de son élection. Comme l’avait dit François, « la plus grande ruse du diable est de faire croire qu’il n’existe pas ».
Ce dernier rappelait, en avril 2023, que le diable cherche toujours à attaquer et à semer la discorde, même dans l’Église. François précisait : « Avec le diable, on ne dialogue pas. » Et, pour le vaincre, il invitait à faire appel à la prière et à l’Esprit-Saint.
Le 8 mai, au cours de la conférence de presse donnée aux journalistes, Léon XIV, a d’abord rappelé la souffrance de 300 de leurs confrères emprisonnés dans le monde, et appelé la communauté internationale, à sauvegarder ce bien précieux qu’est la liberté d’expression.
« Désarmons la communication de tout préjugé, rancœur, fanatisme et haine ; purifions-la de toute agression. Nous n’avons pas besoin d’une communication tonitruante et musclée, mais plutôt d’une communication capable d’écouter, de recueillir la voix des faibles qui n’ont pas de voix. Désarmons les mots et contribuons à désarmer la Terre. »
Enfin, au moment où l’Assemblée nationale entame des discussions sur « l’aide à mourir » Léon XIV clame : « Ne faites pas ça ! Il ne s’agit pas d’un droit à mourir, comme certains voudraient le faire croire. Ce texte introduit en réalité un devoir de mourir pour ceux jugés “inutiles” ou “trop coûteux”. Le temps est venu de dire non à cette loi. Non à la culture de la mort. Défendons la vie, défendons la dignité humaine, et préservons la fraternité véritable. »
Comme François, Léon XIV aura le souci des pauvres et des migrants. Connu pour sa diplomatie, il va s’efforcer de redonner à l’Église divisée son unité fracturée, tout en conciliant conservateurs et progressistes, dans la même foi en Jésus-Christ.
Avec lui s’ouvre une nouvelle espérance pour l’Église et pour le monde. Souhaitons qu’il soit écouté par tous les hommes de bonne volonté et parvienne à mettre la paix là où il y a la guerre.
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