Embauche
Un restaurant où j’ai mes habitudes affiche désormais que la serveuse est seule pour beaucoup de clients, et que ça ne sert à rien de s’en prendre à elle si le service est un peu long. Dans le même temps, un fleuriste voisin vient de fermer après avoir vainement cherché du personnel pendant des mois. Dans l’hôtellerie, je me rappelle une femme de chambre ayant du jour au lendemain cessé de venir au travail – sans prévenir – au motif que son mari trouvait que « ça la fatiguait ». Et les exemples s’enchaînent. Dans le même temps, on voit des procédures d’embauche toujours plus compliquées. Dernier exemple en date, le test du sac à main : une dame passe un entretien d’embauche et, à la fin, le recruteur lui demande s’il peut fouiller dans son sac à main. Le but de la manœuvre est double : d’abord observer sa réaction, et ensuite voir si son sac est bien rangé. Pour ma part, dans la peau de la dame, je me verrais assez bien mettre ma main sur le museau du monsieur. Mais je suis probablement « ringard ». Il faut envisager sérieusement la suppression de toutes ces allocations qui ont pour résultat d’abord d’inciter les employés à en faire le moins possible et ensuite de transformer les employeurs en chasseurs de primes. Il faut revenir à des procédures d’embauche simples et, du coup, efficaces. Un ami, patron de PME, m’avait dit un jour : quand j’ai un recrutement à faire, je pose à la personne pressentie une question toute simple : « Avez-vous envie de travailler ? » Et je sais tout de suite si je l’embauche ou pas !
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