Emmanuel Macron a toujours du mal avec l’histoire !
Voici quelques jours, nous célébrions le 80e anniversaire du débarquement en Provence.
Comme il est naturel, Emmanuel Macron fit, à cette occasion un discours. Pour une fois, je dois reconnaître qu’il a montré un peu de reconnaissance envers nos aïeux, un peu de cette piété filiale qui manque si cruellement dans le monde postmoderne dont il est trop souvent une caricature. Son éloge des héros a été d’assez belle tenue.
Mais pourquoi diable veut-il toujours se saisir des commémorations pour donner à ses contemporains des leçons de moraline, fondées sur une compréhension approximative, pour ne pas dire falsifiée, de l’histoire ? Pourquoi nous rappelle-t-il sans cesse sa haine de notre histoire ?
C’est ainsi qu’évoquant l’armée d’Afrique, il ne peut s’empêcher de contrefaire la vérité, non pas en mentant, mais en occultant des pans entiers de l’histoire réelle.
On chercherait en vain dans son discours le nom du général Weygand, sans lequel cette armée d’Afrique n’aurait pas pu faire grand-chose – et qui paya son patriotisme au prix fort puisqu’il ne quitta la prison où le gardaient les Allemands depuis l’invasion de la zone libre en novembre 1942 que pour être accusé de haute trahison !
Le souvenir du débarquement en Provence devrait être l’occasion de réunir ceux qui ont servi la France en suivant le maréchal Pétain et ceux qui l’ont servie en suivant le général De Gaulle. Mais, non, Emmanuel Macron, qui pourtant prétend servir l’unité nationale, continue cette absurde guerre civile que nous ont imposée les communistes – qui devaient faire oublier leur attitude de collaboration avec l’Allemagne nazie jusqu’à l’invasion de l’Union soviétique.
Plus étrange encore, il commet manifestement un contresens sur la signification de l’armée d’Afrique.
D’abord, il fait mine de croire qu’elle était presqu’intégralement composée d’Africains, alors que plus de 40 % des effectifs étaient des Européens, notamment des pieds-noirs – vous savez, ceux qui, selon Macron, ont commis un « crime contre l’humanité » en Algérie !
Il n’est pas question d’oublier le sacrifice des Africains.
Mais l’on ne peut pas insulter à longueur de temps nos compatriotes d’Algérie française et ne les mentionner que furtivement quand nous commémorons la libération du territoire.
Cependant, cette évocation de l’armée d’Afrique sert surtout à Jupiter pour vanter « la part d’Afrique en France ». Le sens de cette étrange expression n’est pas clair, mais le contexte laisse supposer que l’Afrique devenue non-française et même souvent anti-française aurait des droits sur nous. Mais à quel titre ? Parce que des milliers de Français sont morts, parce que des milliards ont été investis par la France, pour construire des routes, des hôpitaux, des ports dans ces pays dont la plupart n’existaient pas avant l’arrivée des Européens ?
Peut-être cette « part d’Afrique » en nous est-elle aussi une façon de dire que la France est « terre africaine » depuis des temps immémoriaux – et que les descendants de Gaulois y sont moins légitimes que les Africains !
Dernière remarque : le président part, en fin de discours, dans une envolée lyrique sur les « valeurs ». On se doute que la cible principale – non nommée – est Vladimir Poutine, mais, ce faisant, l’orateur condamne ce qu’il appelle en mauvais franglais le « double standard ». Se rend-il compte qu’il condamne ainsi ses propres turpitudes ? Car, enfin, qui condamnait le PiS polonais lorsqu’il révoquait certains juges et applaudit Donald Tusk qui fait la même chose ? Il existe des occasions où se taire est la meilleure option !
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