Encore un peu de censure…

Encore un peu de censure…

Aurore Bergé, la sémillante ministre macroniste chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations (ouf !), vient d’annoncer un énième plan visant à lutter contre la « haine en ligne ».
On accuse trop facilement cette jeune personne d’être aussi girouette que le plus expérimenté des élus radicaux, au motif qu’elle a soutenu tour à tour Valérie Pécresse, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé, et Emmanuel Macron (j’en oublie sans doute).
Mais il y a une constante dans l’engagement d’Aurore Bergé : elle est de façon déterminée opposée aux libertés.
Oh, bien sûr, elle doit – tout autant que ses (nombreux) mentors – avoir le mot « Liberté » (majusculaire naturellement) plein la bouche, mais pour ce qui est des libertés concrètes, ne comptez pas trop sur elle.
Elle vient donc, selon une tradition déjà bien établie en Macronie, de proposer un nouveau plan de lutte contre la « haine en ligne ».
À force de les aligner à un rythme soutenu, on pourrait peut-être s’interroger sur le principe même de la « lutte contre la haine en ligne ».
Mais, « réfléchir, c’est déjà désobéir », répond l’adjudant serre-file – oups, je voulais dire Madame « la » Ministre.
Voici donc le nouveau plan tout frais, tout beau : cette fois, il s’agit de sélectionner douze associations d’extrême-gauche, financées abondamment par le contribuable, pour augmenter leurs subventions publiques et faciliter leur saisine de la justice.
On croit rêver : la justice crève déjà de ces saisines intempestives ; le contribuable crève déjà de financer mille causes dont il se moque éperdument (quand il ne s’y oppose pas).
Qu’à cela ne tienne, ce qui ne marche pas n’a qu’à être intensifié et cela fonctionnera merveilleusement – prodige de la parole politicienne !
Heureusement que Mme Bergé incarne « l’aile droite » de la Macronie ; on n’ose imaginer ce que c’eût été si elle avait représenté « l’aile gauche».
Depuis 2017, nous avons subi au minimum une décision liberticide par an. Naturellement, toujours pour assurer le triomphe de la liberté – car lutter contre la liberté d’expression, c’est, dans le monde orwellien de l’extrême centre, défendre la liberté d’expression, de même que refuser les votes populaires, c’est éviter le « populisme » et « donc » garantir la démocratie.
Reste à savoir combien de temps les Français accepteront passivement ces viols répétés (et à leurs frais) de leurs libertés.

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