Ensauvagement et statistiques ethnico-culturelles

Ensauvagement et statistiques ethnico-culturelles

La plupart des « journalistes » et « experts » qui pontifient sur le thème de la sécurité étant nés pendant ou après la décennie qui s’écoule entre la mise en place du regroupement familial et celle de SOS Racisme, ils ne sont pas en mesure de distinguer un « avant » et un « après » cette période charnière et ont pris l’habitude d’employer pour expliquer toutes les formes de délinquance et de criminalité des expressions à portée générale du type « ensauvagement de la société » ou « société devenue ultraviolente ».
En supposant que la couche de bien-pensance qui recouvre leurs cerveaux présente un interstice, il conviendrait qu’ils y incrustent cette idée que nous sommes encore au moins 60 millions de Français à ne pas nous être ensauvagés : l’ensauvagement est donc d’autant moins celui « de » la société que la plupart de ses manifestations sont des messages envoyés par des populations installées « dans » notre société pour exprimer leur mépris de celle-ci et le rejet de ses codes !
Alors, face aux attaques au couteau, refus d’obtempérer et autres rodéos meurtriers inconnus en France même à un niveau infinitésimal avant la période évoquée plus haut, et qui y sont entrés par effraction comme l’avaient fait auparavant le phylloxéra et la grippe espagnole, comment envisager l’administration de traitements pédagogiques et juridiques sur mesure sans approche scientifique préalable (par exemple, en cas d’arrachage massif de portefeuilles par des « supporters anglais », en en capturant une cinquantaine au hasard pour que des « experts », des vrais, vérifient leur niveau d’anglais) ?
En clair : tant que n’aura pas sauté le tabou des statistiques « ethnico-culturelles » et que sera attribuée la nationalité française de la même manière que sont distribués les bonbons par la caravane du Tour de France, il n’est à espérer aucune catégorisation objective et fine des auteurs de nuisances ni aucune correction ciblée de l’ensauvagement – non pas, encore une fois, « de » la société mais « dans » la société.

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