Ensauvagement ou retour collectif à la barbarie ?
Au cours d’un débat centré sur le drame survenu dans une école de Nantes, un journaliste s’est dit interpellé par le fait que la jeune fille victime ait reçu 57 coups de couteau sans que, passé les premières secondes de sidération et d’effroi compréhensibles, aucun de ses camarades ne se saisisse d’une chaise pour tenter de neutraliser l’assassin. Le petit coq qui animait l’émission lui a immédiatement coupé la parole pour lui enjoindre de réorienter ses propos sur des banalités !
À l’évocation d’une classe entière d’ados de 15 ans (pas des bébés …), regardant sans réflexe de défense la mise à mort d’une de leurs camarades comme dans un jeu vidéo, on peine pourtant à croire que les Gaulois de Brennus, qui ont mis en fuite l’armée romaine quasiment sans combattre à la fin du IVe siècle avant notre ère, aient pu être nos ancêtres !
Devant ce drame, certains ont ressorti le mot « ensauvagement » mais, après le droit à l’IVG inscrit dans la Constitution et la future loi sur l’euthanasie, ce sommet atteint dans l’indifférence devant la suppression d’une vie n’est-il pas un jalon supplémentaire dans un retour collectif et inconscient à l’état de barbarie ?
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