Faits divers ?

Le mot « brainwasher » a été inventé par Macron, à partir de la langue de Shakespeare qu’il affectionne particulièrement, dédaignant celle de Molière, pourtant si riche pour dire les choses, au point qu’il fut un temps où elle était la langue diplomatique. Le président a ainsi déclaré : « Certains préfèrent brainwasher sur l’invasion du pays et les derniers faits divers. »
M. Macron prétend que tous les drames qui surviennent dans notre pays, surtout chez nos adolescents, ne sont que faits divers.
Je ne peux m’empêcher de réagir pour exprimer mon dégoût et ma colère. « Faits divers » dit-il, parlant de la mort de tant de personnes ! Qu’il aille dire cela aux familles toujours en deuil de Benoît, d’Elias, de Thomas, de Philippine, de Lola et de tant d’autres, aux familles de toutes les femmes violées, battues et tuées, de tous les policiers blessés et tués, aux pompiers agressés, qu’il aille dire cela aux agriculteurs en faillite, aux enseignants menacés de mort dont deux déjà assassinés, aux commerçants qui ont baissé leur rideau, victimes des émeutes.
N’est-il pas temps que ce monsieur dégage ? Non. Il est là, s’incruste, voyage aux frais de la princesse, caresse d’un sourire ou de la main ceux qu’il voudrait entraîner dans sa mégalomanie.
Sera-t-il jugé, lui aussi, un jour, à propos de « faits divers » causés par la racaille, qu’il aura laissé prospérer dans l’impunité ?

Georgette Sellier