France : vers une crise très grave

France : vers une crise très grave

Les Jeux olympiques ont été une parenthèse.
Les exploits de sportifs français ont effacé les dimensions insultantes pour les valeurs chrétiennes de la cérémonie d’ouverture, et donné du baume au cœur de la population française, qui s’est découvert un nouveau héros, Léon Marchand, et a laissé de côté le fait qu’il vit et s’entraîne en Arizona, parce que les conditions y sont plus optimales.
La cérémonie de clôture a été, dans l’ensemble, réussie, et la France s’est offert une performance de Tom Cruise depuis le toit du Stade de France.
Mais les Jeux olympiques sont achevés. Il va y avoir les Jeux paralympiques, qui vont peut-être permettre une prolongation.
La réalité, ensuite, va faire son retour et, en septembre, elle sera là.
La France a toujours, grâce aux manœuvres de Macron et à la docilité aveugle de nombre d’électeurs, une Assemblée nationale qui rend le pays ingouvernable.
Il y a toujours un gouvernement démissionnaire qui gère les affaires courantes, et pas de Premier ministre qui soit susceptible d’être nommé, de présenter une ligne de gouvernement claire, et d’être à l’abri d’une motion de censure.
Des combinaisons d’appareil chargées de compromis hasardeux s’élaborent. Des noms circulent.
La gauche a proposé Lucie Castets, une socialiste aux propositions financièrement catastrophiques, en charge présentement des finances de la ville de Paris, qui sont dans le rouge, et elle voudrait gérer les finances de la France comme elle a géré les finances de Paris, ce qui serait synonyme de dégradation de la note de la France par les agences de notation, de hausse des taux d’intérêt et de difficultés économiques plus graves encore.
Les noms de Xavier Bertrand et Valérie Pécresse circulent également : l’un et l’autre incarnent certes un centre mou et opportuniste, mais je doute qu’ils soient prêts à pencher suffisamment vers la gauche pour satisfaire celle-ci.
Le pays risque de rester ingouvernable et sans ligne de gouvernement claire. Et ce n’est pas du tout ce qu’il faudrait, car la France sombre lentement, et aurait besoin d’un redressement drastique. Dois-je le répéter ? Oui, sans doute.
La France a les prélèvements obligatoires et les dépenses publiques les plus élevés du monde développé, et la part de la redistribution dans les dépenses publiques ne cesse de croître.
Les chiffres du chômage, si on y réintroduit les gens qui sont en stage menant vers un autre stage et rien d’autre, sont bien plus élevés que ceux officiellement affichés. La pauvreté monte.
Ce qui évite de voir que l’économie française est en récession est précisément l’ampleur des dépenses publiques et, les impôts étant insuffisants pour les financer, celles-ci reposent de plus en plus sur des milliards que la France doit emprunter, ce qui ne cesse de faire monter l’endettement du pays qui s’accroît irrépressiblement.
L’immigration reste très largement incontrôlée et s’accompagne d’une montée du crime et de l’insécurité.
Le risque d’émeutes reste très élevé, et les zones musulmanes de non-droit continuent à grandir.
Les électeurs du Rassemblement national n’ont certainement pas oublié que la victoire leur a été volée, qu’ils sont traités comme des sous-citoyens, et que leurs élus sont traités, eux, avec un ostracisme arbitraire et scandaleux.
Cette situation peut-elle durer sans accrocs jusqu’au printemps 2025 ? J’en doute fortement, car ce n’est pas une situation immobile. Des sanctions européennes peuvent s’abattre sur la France dans les semaines qui viennent. Tout est possible, y compris une « explosion sociale ».
La moins mauvaise issue serait que Macron démissionne, qu’il y ait une élection présidentielle anticipée, que le nouveau président (ou la nouvelle présidente) dissolve l’Assemblée nationale, même si c’est contraire à la Constitution, et que de nouvelles élections législatives aient lieu qui permettent qu’une majorité émerge.
Une majorité ne pourrait émerger, bien sûr, que si des manœuvres sordides ne se répètent pas, que si des millions d’électeurs ne se conduisent pas à nouveau avec une docilité aveugle, et ne cèdent pas à la peur suicidaire disséminée par les grands médias agitant le spectre de l’« extrême droite ».
Cette issue est-elle envisageable ? Je crains qu’elle ne le soit pas, et que la France continue à sombrer.

Partager cette publication

Comments (1)

  • BAINVILLE Répondre

    Votre constat est clairvoyant, et vous osez nommer sans langue de bois les écueils qui menacent la galère gouvernementale et ses politiciens déchus qui rament, mais vers quoi ?
    Mais permettez moi de vous poser la question suivante: le même sujet, fort important, certes, est abordé avec continuité depuis des mois, et vous ne nous donnez plus votre éclairage sur d’autres sujets encore plus dramatiques. Je ne les qualifierai que vaguement, afin que vous donniez votre analyse et vos prévisions sur ceux-ci: guerre à l’Est de l’Europe, guerre ou opération inouïe au Proche Orient.
    Pour notre malheureux pays, que vous aimez, à la différence d’une classe politique sans entrailles, vous évoquez une parenthèse olympique : Les lourdes provocations de l’inauguration, précédées du nettoyage autoritaire de la région dans les mois antérieurs, les sordides comédies électorales, l’écroulement de nos finances, la chute vertigineuse du niveau scolaire au baccalauréat de cette année, la pénurie accélérée du personnel médical, mettent en évidence une chute de plus en plus rapide de ce qui reste d’une civilisation chrétienne dont la France fut l’un des fleurons.
    Oui le pays est ingouvernable, avec des “conseils de ceci ou de cela”, vermoulus d’idéologie marxiste, outre un barrage insensé envers un parti peu courageux malgré tout, qui aurait gagné les élections partout ailleurs, et encore, malgré des média qui n’en finissent pas de descendre les marches du reniement professionnel.
    Vous préconisez une nouvelle élection présidentielle, pourquoi pas, mais les institutions grippées ne sont que le reflet de la mentalité viciée et matérialiste à la petite semaine de la plupart des électeurs.
    Le résultat, sans coup de vent salvateur , sera encore plus médiocre. Le FMI, l’oligarchie bruxelloise, l’OTAN et son bâillon US, nous pousseront dans une déchéance vénézuélienne, ou kosovare.

    24 août 2024 à 17 h 57 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *