Grand remplacement ou créolisation ?

Grand remplacement ou créolisation ?

Reprenant une thèse publiée par l’écrivain Renaud Camus en 2010, Éric Zemmour a évoqué durant sa campagne à la dernière élection présidentielle le risque d’un « grand remplacement » au sein de la population française. De son côté, Jean-Luc Mélenchon prône la « créolisation » de cette même population qu’il appelle, lui, de ses vœux. Alors grand remplacement ou créolisation ? En fait, il s’agit de la même chose, présentée différemment, à savoir : la montée, au sein de la population française, d’une population d’origine non européenne, souvent de religion et de culture différentes. Qu’en est-il réellement ? D’après les chiffres qui commencent à circuler, certes incomplets et imprécis, on estime qu’environ 15 % de la population résidant actuellement en France serait métissée non européenne (ayant au moins un des deux parents non européen). On est donc encore loin d’un grand remplacement sachant qu’une partie de cette population est française et depuis longtemps intégrée. Ceci dit, compte tenu de la poursuite prévisible d’une émigration très majoritairement non européenne et d’une fécondité supérieure à la moyenne parmi cette population, elle pourrait augmenter de 0,5 à 1 % par an. Cela l’amènerait d’ici le milieu de ce siècle, moins d’une génération, à plus de 30 % et là, on pourrait commencer à parler de grand remplacement ou, si l’on préfère, de créolisation. Au-delà, sans inversion des courbes, cela deviendrait une réalité avant la fin du siècle (certains démographes parlent même de 2070). Alors crainte ou souhait ? À chacun de choisir et de réagir selon ses convictions !

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *