Hypocrisie

Hypocrisie

Allons-nous perpétuer cette hypocrisie consistant à autoriser un parti à rassembler des électeurs mais en interdisant en même temps aux autres de parler de lui, au motif qu’il a été déclaré infréquentable par les leaders d’opinion ? Dans une démocratie, les voix se comptent, elles ne se récusent pas. Il faut sortir de cette situation.
La phrase ci-dessus est de Charles Millon. Elle figure en page 36 de son ouvrage « Lettres d’un ami impertinent à Jacques Chirac », paru en 2002 chez Jean-Claude Lattès. Un peu avant, en page 18, l’auteur dénonce « l’attitude arrogante de certains qui ont oublié que l’action politique relève de la pédagogie ». Force est de reconnaître que la situation est loin de s’être améliorée. Lorsque Charles Millon a publié son bouquin, les parlementaires, quel que soit leur bord, avaient encore la correction de se présenter devant leurs électeurs et dans l’hémicycle en tenue correcte. Aujourd’hui, on a affaire, pour certains d’entre eux, à un débraillé généralisé qui deviendra l’usage si nous n’y prenons garde. C’est devant ces espèces de guignols rêvant de tout détruire que nos « élites » courbent l’échine pour ne pas se faire traiter de « fachos ».
Et vous voudriez qu’on continue à vous estimer, Mesdames et Messieurs les élus ? Allons, allons, le respect, ça se mérite. Vous pourriez commencer, comme Charles Millon le conseillait à Jacques Chirac, par ne pas récuser le vote de plus de 11 millions de vos concitoyens. Concitoyens qui, quand ils se trouvent dans l’isoloir, glissent dans l’enveloppe le bulletin de leur choix, ne vous en déplaise.

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