Il faut renvoyer les politiciens à l’école !

Spectacle désolant de nos trois derniers Premiers ministres qui se « creusent les méninges » pour trouver ici ou là un à cinq milliards d’euros d’économies sur le budget 2026, provoquant à chaque fois la grogne des Français qui se sentent plus ou moins lésés.

Péniblement estimées à 44 Mds€ sous Bayrou (alors que le déficit budgétaire dépassait 155 milliards en 2024 !), ces économies ont finalement été réduites à une trentaine de milliards.

C’est à l’école primaire qu’un enfant se forme en mathématique de base mais tous nos hommes politiques semblent avoir oublié ces bases.

En effet, il y a dans notre pays une seule réforme à faire afin de résoudre tous nos problèmes financiers – qui ne pénalisent pas seulement notre trésorerie, mais également notre économie, d’abord par la désindustrialisation insoutenable de notre pays mais également en empêchant le développement de notre défense, de la recherche, de notre système éducatif, de notre système de santé et bien d’autres dans lesquels nous avons lamentablement décroché !

J’en ai déjà parlé dans mes précédents articles et je voudrais affiner ma démonstration qui paraît l’évidence même, pour peu que l’on sache faire une soustraction et une division.

Je veux parler bien sûr du nombre de fonctionnaires ahurissant dans notre pays : 90 pour 1 000 habitants quand, en Allemagne, il n’y en a que 56 (et, pour y vivre fréquemment, je peux vous affirmer que le système fonctionne beaucoup mieux que chez nous).

Nous pouvons donc sans problème réduire cet effectif de 30 %, ce qui donnerait 63 pour 1000 habitants (13 points de plus que nos voisins).

Le nombre officiel de fonctionnaires en France est de 5,8 millions. Et, si l’on prend comme définition d’un fonctionnaire le fait qu’il soit payé directement ou indirectement par l’État, nous dépassons les 7 millions.

Vu l’approximation de ce dernier chiffre, je vais arrondir les 30 % à 2 millions de fonctionnaires.

Ce n’est pas moi qui l’affirme mais la Cour des comptes : un fonctionnaire, de sa sortie d’école jusqu’à sa mort (en effet sa retraite sera payée principalement par nos impôts), coûte 3,5 millions d’euros à la collectivité.

Une petite multiplication du niveau primaire : 2 000 000 x 3,50 M€ = 7 000 Mds€ d’économies potentielles.

Notre dette atteignant actuellement 3 400 Mds€, vous pouvez constater que cela couvre l’ensemble de notre dette et qu’il restera 3 600 Mds€ pour alléger les charges qui tuent nos entreprises mais également pour investir dans de nombreux domaines.

J’entends déjà les cris d’orfraie de nos gauchistes (de gauche bien entendu, mais également de droite) : c’est un démantèlement inadmissible de notre fonction publique ! Ce sont des infirmières en moins, des policiers en moins, etc.

Eh bien non, car ce chiffre de 30 % de baisse des effectifs, on le retrouve dans la comparaison du temps de travail sur toute une carrière de fonctionnaire: nos fonctionnaires travaillent dans toute leur vie 30 % de moins que leurs homologues allemands ! Donc, si l’on s’organise bien, c’est-à-dire comme nos voisins, on ne changera pas la capacité de travail actuel.

Et n’allez pas me dire que les Allemands sont épuisés, car eux aussi envisagent une réduction de leur nombre de fonctionnaires.

À ce niveau de fonction publique, nous resterons toujours à un niveau élevé d’étatisme. Si nous voulons rejoindre le club des pays réellement libéraux, il faudrait au moins diviser leur nombre par deux.

Je n’oublie pas non plus les salariés du privé, ce sera pour un prochain article.

Alors, Messieurs les Premiers ministres, un peu de mathématiques élémentaires, mais surtout beaucoup plus de courage, accompagné d’une explication claire – les Français doivent le comprendre.