Il n’y a plus d’élite en France !

J’espère que Guillaume de Thieulloy ne me tiendra pas rigueur d’apporter un léger complément à son article (n° 1483) sur le discours du vice-président américain à la 61e Conférence sur la Sécurité à Munich.
Alors qu’en filigrane, il fallait effectivement percevoir l’évocation de ce que, de notre côté de l’Atlantique, on a l’habitude d’appeler « le fossé entre le peuple et les élites », il faut saluer James David Vance de n’avoir, au cours de ses 15 minutes de parole, jamais utilisé le terme « élites ».
Car, s’il existe en effet, pour ne prendre que le cas français, un fossé entre les aspirations populaires et les objectifs poursuivis par les dirigeants, c’est précisément parce que ceux qui gouvernent le pays depuis 40 ans n’ont aucune des qualités qui permettraient de leur reconnaître le titre « d’élite ».
L’énumération de ces qualités pourrait, bien sûr, faire l’objet d’un sujet de bac philo et autoriser l’expression de multiples points de vue, mais ce n’est peut-être pas trop s’aventurer de dire que, pour être reconnu comme membre d’une élite par ceux qui n’en font pas partie, il faut au minimum démontrer une supériorité dans l’intelligence, le courage et l’honnêteté.
Or, depuis au moins 4 décennies, les plus doués dans notre personnel politique, dépourvus de courage et souvent d’honnêteté, n’utilisent leur intelligence que pour gérer leur carrière et inventer des ruses pour déposséder les Français de leur souveraineté au profit des castes économiques et idéologiques auxquelles ils se sont soumis.
Espérons qu’en 2027, les Français ne tomberont pas une fois encore dans le piège du « barrage à l’extrême-droite » et reconstitueront par les urnes de vraies élites, reconnaissables cette fois-ci à leur capacité à mobiliser leur intelligence, leur courage et leur honnêteté au service du bien commun.