Indice de prix et normes absurdes
À mes débuts dans la vie professionnelle, on parlait pour les prix de l’indice des 259 articles.
Je ne sais pas s’il existe encore sous cette forme et, si oui, j’espère qu’il a évolué.
Je m’explique : je vendais des lubrifiants dans les années 70, et je me trouve un jour avec un client, restaurateur de monuments anciens, qui cherchait une huile pour graissage de scie de tronçonneuse – mais pas n’importe quelle tronçonneuse, une machine pour couper des blocs de marbre.
On ne graisse pas ça avec n’importe quoi.
Je trouve le bon produit à mon client et, comme nous entretenons de très bons rapports, je lui fais une remise symbolique, juste histoire de « marquer le coup ».
Là-dessus, mon chef de ventes m’appelle, affolé, pour m’expliquer qu’on ne peut pas faire de remises sur ce produit, car il fait partie des 259 articles !
Je vous passe les détails sur la crise de rire que j’avais eue à l’époque, et je ne peux pas m’empêcher de penser que nos politiques n’ont pas attendu le XXIe siècle pour pondre des normes stupides car, franchement, un produit de ce style pour mesurer le coût du « panier de la ménagère » …
À quelques décennies de distance, je mets cet épisode dans le même registre que la prime créée voici peu pour faire ravauder ses vieux pulls avec la participation de la puissance publique.
Quand on pense aux études faites par les gens qui pondent ce genre de choses … N’épiloguons pas, aurait dit mon défunt père !
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