Insécurité : l’urgence d’une réforme
Force est de constater que le désarmement progressif des citoyens honnêtes, policiers compris, a été accompagné d’une augmentation alarmante de la délinquance violente, comme le relatent quotidiennement toutes les chaînes d’information, notamment CNews.
Ce désarmement, essentiellement opéré sur le plan juridique, a déplacé les armes à feu – identifiables et traçables – vers des moyens tout aussi létaux, mais bien plus banalisés : véhicules utilisés comme béliers, cocktails Molotov et même les mains nues. Qui n’a pas en mémoire le drame de la Promenade des Anglais à Nice, où 84 vies ont été fauchées en moins de 4 minutes ?
La police ne peut pas être omniprésente et le transfert de la sécurité vers les sociétés privées de gardiennage ou les assurances fait grimper les coûts pour tous, au détriment du pouvoir d’achat des assurés.
Les faits sont têtus : un criminel muni d’un simple couteau de cuisine peut, même dans un commissariat, commettre l’irréparable. Les interventions policières se heurtent au caractère instantané de nombreuses agressions, rendant toute prévention impossible.
Quant à la justice, elle semble de moins en moins dissuasive et toujours plus coûteuse : l’incarcération a explosé – de 15 000 détenus dans les années 60 à 85 000 aujourd’hui –, sans pour autant freiner la progression des atteintes à l’intégrité physique des honnêtes gens.
Certains syndicats policiers dénoncent justement l’impuissance judiciaire : les auteurs de violences, même interpellés, sont rarement maintenus en détention et récidivent aussitôt. Les prisons, loin d’être des lieux propices à la réhabilitation, y sont parfois perçues comme une simple parenthèse récréative.
Paradoxalement, la justice frappe avec sévérité les citoyens qui se défendent chez eux, même face à une intrusion nocturne, alors qu’elle se montre clémente envers les criminels aguerris. Ce sentiment d’inversion des valeurs alimente le malaise de nos concitoyens.
Il ne s’agit pas de cautionner la violence, mais de refuser que la soumission soit la seule option. Généraliser, sous strictes conditions (casier vierge, demande motivée), l’accès au port d’armes pour la légitime défense ne doit plus être tabou, car le droit l’autorise déjà – trop rarement appliqué à ce jour. Un simple pistolet à répétition manuelle, de calibre modéré, suffit le plus souvent à mettre fin à une agression, sans risque d’abus de puissance de feu.
Enfin, il serait temps d’imaginer une réforme institutionnelle profonde : rendre la magistrature élective, dotée d’une rémunération à la hauteur du risque, replacerait les citoyens honnêtes au cœur des priorités judiciaires, tout en brisant l’impression d’impunité qui ruine la société.
Les marches blanches et les décorations posthumes ne sont plus à la hauteur de l’urgence : il faut rendre confiance à une population obligée de s’enfermer, et que les honnêtes gens ne soient plus les seules victimes d’un système défaillant.
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