Installer la santé ou gérer la maladie ?

Installer la santé ou gérer la maladie ?

En deux soirées successives, les 28 et 29 novembre, le groupe France Télévisions nous a proposé le sujet de la santé. Le 28 novembre sur la 5, il fut question des centenaires et de la longévité. Le 30 novembre sur la 3, le thème « infirmières, notre histoire » a précédé « Nous, soignants » et nommé, très concrètement aussi, le drame de la maladie. Saisissante opposition de thèmes.

En première soirée : la santé, la vraie santé, ses raisons et ses conséquences heureuses. En deuxième soirée : l’hôpital, la maladie, la vieillesse difficile et ses conséquences inhumaines aussi sur le monde des soignants.

Les faits et les raisons sont, dans les deux cas, connus depuis des temps immémoriaux. Curieusement, le premier cas ne semble pas attirer une majorité d’adeptes, alors qu’il est, sans aucun doute possible, le cas le plus vertueux et le plus heureux. Même si la France compte déjà plusieurs milliers de centenaires, ce chiffre s’efface devant la souffrance et la déchéance qui, elles, se comptent en millions de cas, sans qu’il y ait pour cela fatalité.

La bonne santé, et pas seulement la grande forme, est en vérité un authentique secret de polichinelle. Connu bien avant que Hippocrate ne l’enseigne, ce secret est aujourd’hui chanté dès que l’on ouvre une séquence radio ou télévisuelle, sous la forme « bougez, mangez équilibré, évitez le gras-salé-sucré ». Même si ce régulier et trop discret message est succinct et incomplet, il devrait être un peu plus développé et notablement plus claironné. Tel le loup annoncé dans les contes, visiblement personne n’y prête plus attention.

Le secret de polichinelle, moult fois démontré, se décline en 4 points – dans l’ordre, mais pas l’un sans l’autre : l’énergie, l’exercice physique, les choix alimentaires, la gratification mentale. L’émission de mardi soir a clairement évoqué les 3 derniers points. Par sous-entendu, nous nous sommes approchés, mais sans commentaire, de la question de l’énergie, le premier point et question pourtant centrale pour la santé.

Sans elle, les fonctions organiques ralentissent jusqu’à l’arrêt. Nous en gagnons par le sommeil, le repos, la sieste, le grand air, l’alimentation vivante, la fréquentation des êtres pleins de lumière. Nous en perdons par trop de nuits trop courtes, trop de dispersion, de stress, de grosses digestions, de toxicités variées, etc. Or, chez de nombreuses personnes, le déséquilibre est depuis longtemps flagrant. Ce déséquilibre pose problème.

Mal identifié, nous allons alors porter notre plainte chez le généraliste ou le spécialiste. En fonction de ses aptitudes, de ses connaissances et de sa disponibilité, celui-ci fera ce qu’il pourra. En 20 minutes, aura-t-on parlé énergie, exercice physique, alimentation, mental ? Rarement et certainement pas dans l’urgence. De plus, rien de tout cela ne se vend ! Peu à peu, faute d’avoir pris les choses par le bon bout, une situation aiguë tourne au chronique, puis au lésionnel et c’est ainsi que les urgences sont saturées, que les hôpitaux sont débordés, que les soignants sont harassés, écœurés, dépités.

La santé n’est pas favorisée. Pire encore, elle n’est plus prioritaire. Depuis des lustres, cela est éblouissant pour des millions de personnes. En 2018, Goldman Sachs s’inquiétait des revenus à long terme si les thérapies étaient efficaces ! C’est la quadrature du cercle : l’objectif officiel « guérison » doit simultanément inclure la réduction des lits, la pérennité des malades et le retour financier !

Côté « malades », Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, s’en occupe. Un projet de loi déposé au Sénat indique en son article 4 un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende pour toute personne qui dénoncerait les graves effets indésirables des médicaments. La filière « médicament anti-effet indésirable » a donc de beaux jours devant elle. Les condamnations régulières à milliards de dollars d’un certain nombre de laboratoires en situent les contours.

Côté lits, l’évolution vers des mœurs plus vertueuses s’impose. Il ne faut pas plus de soignants ! Certes, il faut le nombre et la qualification utiles pour les problèmes du moment mais, à l’avenir, il faut surtout moins de malades ! Comme il est noté plus haut, nous savons parfaitement ce qu’il faut faire. Cela s’enseigne, s’intègre, puis se pratique naturellement.

Les Écoles de Médecines non Conventionnelles professent cette hygiène vitale : dépister, c’est bien, mais prévenir, c’est sincèrement beaucoup mieux ! On objectera quelques « couillons » et abus. Soit. Il y en a partout : la triste mascarade « Covid 19 » et les épouvantables dégâts engendrés en témoignent et cela bien au-delà d’une ou deux affaires maladroites et médiatiquement excessivement promues. La vérité est que le PIB « maladie » est incompatible avec des gens sains de corps et d’esprit.

Les faits sont déjà là : faute de volonté pour une vraie politique de vraie santé, la catastrophe est inévitable. C’est aussi une question de sagesse, de dignité, de morale et enfin de bonheur.

Alain Hainaux

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