Jean-Marie Le Pen et le « jugement de l’histoire »
L’appel au « jugement de l’Histoire » d’Emmanuel Macron commentant le décès de Jean-Marie Le Pen est révélateur d’abord de sa préoccupation exclusive de l’impact possible d’un éloge du défunt, même en mode dégradé, sur sa popularité résiduelle et, ensuite, de son incapacité à reconnaître les qualités d’un homme dont la stature le dépassera à jamais.
L’identité d’une nation, le patriotisme, le souverainisme que JMLP a réveillés, voici un demi-siècle, sont en expansion dans tout le monde occidental aujourd’hui, alors que le « macronisme » de 2017 est déjà moribond depuis le 9 juin 2024 !
Mais plus pitoyable encore est le comportement des médias où, des blancs-becs tout juste sortis de leur école de « journalisme » jusqu’aux commentateurs décatis au cerveau encore encrassé par les slogans de SOS Racisme, plutôt que de commenter une vue d’ensemble de l’épopée Le Pen, tous se sont focalisés sur « l’affaire du détail » et souvent sous la surveillance de confrères qui, en raison de leur appartenance à la communauté juive, s’arrogeaient le droit de contrôler la correcte utilisation du vocabulaire obligatoire (scandaleux, outrancier, inqualifiable, honteux, ignoble, etc.), tel un jury comptabilisant les figures imposées dans une compétition de gymnastique.
Il est indispensable en cette occasion de rappeler que ce que JMLP avait qualifié de « détail » au regard de l’ensemble de la Deuxième Guerre mondiale ne portait pas sur le génocide dont les juifs avaient été les victimes, mais sur la manière dont ils avaient été tués : si l’on qualifiait les noyades de masse à Nantes en 1793 de « détail dans l’Histoire des guerres de Vendée », peut-être le mot pourrait-il être ressenti comme mal choisi, mais cela ne justifierait ni une persécution judiciaire ni des indignations de faux écorchés vifs de plateau 30 années plus tard.
La vérité, c’est qu’obtenir, par n’importe quelle contorsion du droit, une condamnation pour antisémitisme était le procédé le moins coûteux et le plus rapide pour exclure un adversaire du périmètre de la respectabilité définie selon les critères du moment, quels que soient les motifs réels pour lesquels l’initiateur de la plainte avait décidé cette exclusion.
Il est indispensable de rappeler aussi que, si les discours, les écrits, les professions de foi et autres documents de campagnes électorales du Front National avaient comporté ne serait-ce qu’un mot incitant ou laissant soupçonner une incitation à la haine des Juifs, des condamnations justifiées auraient été immédiatement prononcées et il n’eût point été nécessaire que le ministère de l’Intérieur recrutât deux apprentis barbouzes pour aller profaner une tombe juive dans le cimetière de Carpentras et accréditer artificiellement la thèse d’un FN antisémite : les « journalistes » ont oublié ce « détail ».
Après que la « justice » se soit déshonorée par une sentence digne d’un procès de Moscou dans « l’affaire du détail », après que se soient déshonorés à leur tour les politiciens professionnels en participant en meute à un hallali anti-Le Pen, alors que tous savaient par leurs réseaux privilégiés que Carpentras était un coup monté, c’est par leur absence de recul et de mesure le jour où un adversaire politique disparaît que les journalistes (à de rarissimes exceptions près) finalisent le discrédit dans lequel leur profession est déjà tombée depuis longtemps.
Alors, pour revenir aux paroles d’Emmanuel Macron, si, dans 1 500 ans, un nouveau Montesquieu publie des « Considérations sur les causes de la grandeur des Français et de leur décadence », il suffira d’une simple énumération de tout ce qui avait été inventé par ses adversaires afin de neutraliser les efforts de Jean-Marie Le Pen pour que l’amour et l’existence de notre pays ne disparaissent pas pour que soit mis en lumière le rôle que chacun des deux camps avait réellement joué.
Loin des «journalistes » pourra alors apparaître un sain « jugement de l’Histoire » !
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