Jean-Marie Le Pen, RIP.
Avec la mort de Jean-Marie Le Pen, une page se tourne, non seulement pour la droite nationale, mais pour l’histoire politique de la France tout entière.
Il était, en effet, l’un des derniers grands ténors du « monde d’avant » – et même, si je puis dire, du monde encore avant celui dont parlait Emmanuel Macron puisqu’il avait été élu député de la IVe République.
Il est peut-être trop tôt pour faire le bilan de cette longue vie politique, mais l’on peut sans nul doute dégager quelques traits majeurs.
Jean-Marie Le Pen a d’abord été un amoureux de la France : pupille de la nation, il abandonna son mandat parlementaire pour s’engager dans l’armée française – et tout son combat, notamment comme président du Front national, fut consacré à éviter la disparition de notre pays.
Il fut aussi un homme de courage – y compris de courage physique. Combien parmi ses censeurs auraient-ils eu le courage de quitter l’Assemblée nationale pour un régiment de parachutistes ?
Il fut aussi un « visionnaire », discernant bien avant la plupart des politiciens les dangers de l’immigration massive non intégrée et les conséquences de l’effondrement démographique de l’Europe (et de la France en particulier).
Il garda toujours un côté « potache », ne reculant jamais devant un calembour vaseux, sachant comme personne pousser la chansonnette. Mais aussi poussant parfois le cabotinage jusqu’à la provocation de mauvais goût. En ce domaine, autant il me semble qu’on lui fit un mauvais procès en antisémitisme (on oublie d’ailleurs qu’il s’est battu à Suez avec l’armée israélienne !), autant il est clair que son zèle à « remettre une pièce dans la machine » a fortement contribué à justifier le « cordon sanitaire » qui imposa la domination sans partage de la gauche. Cette vie fut ainsi pleine de paradoxes : on fit un antisémite d’un homme qui s’est battu avec Israël, un anti-arabe d’un homme qui s’est battu pour garder l’Algérie à la France …
Cet homme que l’on disait « haineux » a fait l’objet de bien plus de haine qu’il n’en a jamais manifesté pour quiconque – la sordide manifestation islamo-gauchiste qui a salué sa mort sur la place de la République en fut le dernier avatar.
Reste qu’il a bâti, au milieu des tempêtes, un appareil politique impressionnant – aujourd’hui le premier parti de France. Et qu’aujourd’hui, plus personne ne conteste que l’immigration soit devenue l’un des sujets politiques majeurs pour la survie de notre partie.
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