Jordan Bardella, la nation et la civilisation
Pour le jeune président du Rassemblement national, il y avait urgence à écrire ce livre.
On pourrait presque parler d’esthétique tellement l’ouvrage est soigné, ordonné et suffisamment précis dans le choix des mots-clés qu’il utilise au fil des pages, comme assimilation, souveraineté, identité, nation, sincérité ou grandeur.
Il s’appuie sur la phrase de Napoléon : « Ce que je cherche avant tout, c’est la grandeur : ce qui est grand est toujours beau. »
Et, à l’heure où Jordan Bardella sent que les Français sont dépossédés, dans une France désenchantée, lui qui a connu à ses débuts en politique « un monde cynique que des millions de Français ne veulent plus voir », il lui fallait expliquer sa quête personnelle.
Pari réussi pour le garçon vivant dans une cité de Seine-Saint-Denis, redevable à sa famille d’avoir suivi une bonne éducation et à ses amis qui « ont nourri mes passions jusqu’à la découverte des vertiges d’un monde politique aussi grandiose qu’impitoyable ».
On lui saura gré de citer à plusieurs reprises le général de Gaulle, enthousiasmé par son discours fondateur de Bayeux, reprenant les mots de Renan, « la Nation est une âme et un legs de souvenirs ».
Mais son grand homme reste Albert Camus, découvert par une professeur de Français : « Inestimable découverte d’une pensée qui élève, qui émeut, qui révèle une vision du monde et de la vie. Camus n’a de cesse de questionner l’existence humaine », écrit-il.
Refusant la diabolisation et les étiquettes, partagé entre libéralisme et conservatisme, tout en se sentant moderne dans son époque, le voilà qui reprend la maxime de Chateaubriand : « Pour être l’homme de son pays, il faut être l’homme de son temps. »
Marqué par le « non » à la Constitution européenne en mai 2005, il confie : « Je suis de ceux qui veulent rendre sa force à l’État-nation, sans nier les nécessaires coopérations européennes, vitales pour affronter les grands blocs économiques », insistant sur le mot Nation, faite « de territoires et de terroirs, de chairs et d’histoire ».
Il utilise même l’expression de « Nation-civilisation » au moment où la cathédrale de Paris s’est enflammée, pensant avec Malraux « qu’une société qui ne croit plus en rien cesse d’exister. [ …] Car il doit subsister des valeurs permanentes et des œuvres qui marquent l’esprit, celles qui forgent une Nation et permettent le sens commun. »
Son livre s’achève par son credo, lui qui refuse l’esprit de défaite : « Je veux lui opposer un devoir de résistance et un esprit de conquête, face au déclin, face à la fatalité. »
Et, s’il pose en dernière page devant l’Acropole qui se profile à l’horizon, c’est, au-delà des lieux fondateurs de la Grèce, pour rappeler « les origines de notre démocratie ».
Gilles Brochard
Comments (1)
Jordan Bardella fait partie de ces immigrés DE TOUTES RACES et de TOUTES CONFESSIONS qui AIMENT au plus profond de leur ÊTRE le Pays qui les a accueilli eux et leur famille même s’ ils ont été rejetés à leur arrivée et même longtemps après par les plus imbéciles des Français
Sa plus sage décision est sans doute celle d’ avoir renoncé à poursuivre des études universitaires d’ Histoire … il aurait eu bien peu de chance de réussite … ! … ! …
D’ un autre côté ” c’ est fou ” ce que Nous devons aux Italiens, la ” Nation / Civilisation ” qui est la plus proche de Nous, , mais là je ne suis pas neutre car j’ ai trois petits enfants ( trois garçons ) de nationalité italienne tous trois hyper doués dans leus dommaine personnel ( les Arts et la Musique , les Sciences, le Sport )