La colère des paysans
Le spectre de la révolte paysanne se réveille avec la très contestable stratégie d’abattage systématique des troupeaux de bovins quand une bête est contaminée par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
Je dis : « très contestable » car des instances aussi peu « complotistes » que la FAO (agence de l’ONU chargée des questions agricoles et alimentaires) ou l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) proposent d’autres stratégies, beaucoup moins radicales – mais les politiciens font mine de croire que l’abattage total et systématique serait l’unique solution.
Cela étant, je n’ai aucune compétence vétérinaire et aucune envie de jouer les experts en cette matière.
Ce qui me frappe, c’est qu’une fois encore, les choix sanitaires dessinent une politique, dont on jurerait qu’elle a été élaborée précisément pour pousser nos paysans au désespoir (et donc aux actes désespérés).
Ainsi, les malheureux éleveurs de Bordes-sur-Arize (Ariège) qui s’opposaient à l’euthanasie de leurs 200 vaches, soutenus par des centaines d’autres agriculteurs et manifestants, ont perdu non seulement le travail de toute une vie, mais même le travail de plusieurs générations d’éleveurs.
Face à eux, les forces de l’ordre ont opposé un dispositif digne d’une scène de guerre, avec hélicoptère et blindés.
Ce qui ne peut manquer de susciter l’interrogation : comment se fait-il que l’on déploie un tel arsenal face à des paysans pacifiques et ruinés, alors que nous sommes toujours incapables de nous opposer sérieusement aux trafiquants de drogue ?
Le « deux poids, deux mesures » qui criminalise les honnêtes gens et protège les délinquants est insupportable. Non pas seulement pour l’opinion publique mais pour les forces de l’ordre elles-mêmes : comme au temps des gilets jaunes, le « vague à l’âme » des CRS et gendarmes enfle à vue d’œil (on dit même que certains gendarmes ont refusé d’obéir aux ordres).
L’information est à prendre avec précaution (les autorités niant le fait), mais la rumeur est évocatrice d’un grave malaise.
En toute hypothèse, il n’est pas tolérable que le bras armé de la nation soit ainsi retourné contre nos forces vives – manifestant une sorte de prédilection pour les délinquants doublée d’une préférence étrangère.
Aucune nation ne peut vivre sous ce régime qui s’apparente de plus en plus nettement à une occupation (non par une force étrangère, mais par une « élite » anti-nationale). L’après-Macron devra résoudre urgemment ce problème crucial : remettre l’appareil d’État au service de la France et des Français.
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