La crise de l’hôpital public
Compte tenu de la triste expérience de ce semestre et des doléances récurrentes du milieu médical, la question qui se pose est : Faut-il globalement plus de moyens financiers pour la santé en France ?
Actuellement, les dépenses de santé représentent 11,2 % du PIB. Nous sommes 3e mondial sur ce critère, ex aequo avec l’Allemagne, dont le système de santé a fait merveille pendant cette crise sanitaire. Seuls les États-Unis (16,9 %) et la Suisse (12,2 %) nous précèdent.
À ce stade, on pourrait penser que c’est parfait et que la question des moyens financiers ne se pose pas. Mais cet indicateur – part des dépenses de santé dans le PIB – est trompeur.
En effet, en valeur absolue, la somme allouée dépend du niveau du PIB et les dépenses par habitant sont aussi fonction du nombre d’habitants.
Il en résulte pour la France une dépense de santé de 4 695 € par habitant, supérieure à celle de la Grande-Bretagne (4 070 €) et de l’Italie (3 428 €), mais nettement inférieure à la Suisse (7 137 €), à la Suède (5 447 €), au Danemark (5 299 €) et à l’Allemagne (5 634 €).
Nos dépenses de santé stagnent depuis 2008, mais le budget de l’hôpital public, lui, croît d’environ 2 % par an depuis 2013. Les hôpitaux français ont subi près de 12 Md€ de coupe budgétaire sur la dernière décennie, intensifiée sous Hollande et Macron.
Ces constats expliquent un sous-investissement critique, mais aussi des impacts sur le fonctionnement : réduction du personnel et niveau de salaire faible ; réduction de matériel médical (environ 40 % des lits de réanimation ont disparu en 30 ans !).
Comments (2)
l’ hôpital public devrait être pour le moins à l’ équilibre
si par exemple on diminuait les effectifs ” dits ” administratifs de 30 % *** on arriverait à l’ équilibre comme en Allemagne qui a 30 % de moins d’ administratifs que l’ hôpital public français ; mais il est vrai aussi que cela dépend chez eux des Länder et que nombreuses sont les structures hospitalières ” publiques ” a être en fait privées
*** vous imaginez alors le nombre de dames et de demoiselles de ” saisies ” qui resteraient sur le carreau
Il faudrait rebaptiser l’ hopital public en “universel” puisqu’il est ouvert à tous et gratos .
Il y a peut être une petite piste d’amélioration là, ne trouvez vous pas ?
Maintenant, lorsque l’on entend des toubibs d’ hôpitaux eux mêmes qui, bien que submergés, sont d’accord pour soigner à l’
oeil le monde entier, il n’ y a plus qu’a tirer l’échelle et pleurer dans son verre.
La suite risque de devenir une situation comparable à celle de l’ex URSS sur sa fin : un désastre.
Pour le coup, les parasites devront se trouver d’autres pigeons puisqu’il n’y aura même plus un cachet d’aspirine à distribuer.