La France avance vers le chaos…
Je ne sais, au moment où j’écris ces lignes, si le gouvernement de Michel Barnier tombera ou s’il survivra encore un peu. S’il ne survit pas, la situation sera catastrophique. S’il survit encore un peu, la situation sera catastrophique aussi.
Ce qui se passe est le résultat de la dissolution de l’Assemblée nationale l’été dernier, des élections législatives qui ont suivi et des sordides manœuvres électorales concoctées par Macron, manœuvres auxquelles nombre de Français se sont soumis, comme des moutons de Panurge, et ces nombreux Français n’ont pas à se plaindre de la situation : ils ont contribué à la créer.
Ils avaient, de toute façon, contribué à la créer en réélisant Emmanuel Macron.
Faute de majorité à même d’être constituée, dès lors que l’Assemblée nationale est divisée en trois tiers dont aucun ne peut s’allier avec un autre, la France est ingouvernable, et ne pouvait pas avoir un gouvernement qui ne soit un bric-à-brac inepte, et le gouvernement Michel Barnier est exactement cela.
Un tel gouvernement ne peut que mener une politique incohérente aux allures de chien crevé dérivant au fil de l’eau, et c’est exactement la politique menée par ce gouvernement.
Alors qu’il faudrait arrêter le glissement économique de la France vers la chute, rien n’est fait pour cela. Et le budget proposé pour l’année qui vient ne pouvait être que lamentable et c’est ce qu’il est : il y aurait toutes les raisons qu’il soit rejeté.
Alors que la France a les prélèvements obligatoires les plus élevés du monde développé, les nouveaux prélèvements prévus sont nombreux et vont dans la direction inverse de ce qui serait nécessaire. Les crétins qui ont inventé ces prélèvements imaginent, semble-t-il, obtenir des rentrées fiscales supplémentaires et semblent ignorer ce qu’on sait depuis plusieurs décennies : trop d’impôt tue l’impôt.
Et alors que la France a aussi les dépenses publiques les plus élevées du monde développé, les baisses de dépenses sont presque inexistantes. Le déficit budgétaire prévu reste élevé et signifie un accroissement de la dette du pays, d’ores et déjà écrasante.
La confiance internationale dans la gestion de la France s’approche de l’écroulement, ce qui va rendre de plus en plus difficile de trouver acheteur pour des obligations françaises.
La France n’étant plus compétitive, nombre d’entreprises françaises se portent mal, et les dépôts de bilan et les plans de licenciement se multiplient.
Le gouvernement Barnier peut tomber, effectivement : il ne tient que par le soutien sans participation du Rassemblement National, mais celui-ci trouve de moins en moins intérêt à maintenir son soutien, qui ne peut que décevoir ses électeurs.
Le gouvernement peut survivre encore un peu. Si le gouvernement tombe, il restera en place et gérera les affaires courantes jusqu’aux prochaines élections législatives, et la situation continuera à s’aggraver. Si le gouvernement survit encore un peu, il restera en place et gérera aussi les affaires courantes jusqu’aux prochaines élections législatives, et la situation continuera à s’aggraver. Triste, très triste alternative.
Des voix s’élèvent pour dire qu’une issue serait la démission de Macron, mais imaginer que Macron peut démissionner est bien mal le connaître, et sa démission ne changerait rien puisqu’il est impossible de dissoudre l’Assemblée nationale avant juillet 2025.
De nouvelles élections législatives conduiraient-elles à un résultat différent ? J’aimerais en être certain, mais j’ai des doutes, et peu d’espoirs.
Quelques commentateurs disent qu’il faudrait un Trump français, ce qui contraste avec les voix de ceux, plus nombreux, confits dans leurs certitudes aveugles, qui disent que Trump est un abruti imprévisible. Il n’y a, c’est un fait, aucun Trump sur l’horizon français. Il n’y a pas non plus d’Elon Musk sur l’horizon français. Les années Macron viennent au bout de plusieurs décennies de stérilisation de la France et en sont le résultat. J’ai écrit un livre appelé « Y a-t-il quelqu’un pour sauver la France ? » il y a un an. Je n’ai pas à en changer une ligne. Non, hélas, il n’y a personne pour sauver la France. Ceux qui auraient les idées requises ont été poussés vers les marges, et le résultat est là. Terrible. Désespérant.
Comments (1)
Voici comment j’analyse la situation du gouvernement Barnier à ce jour (je devrais plutot écrire du gouvernement associatif Macron/ Barnier car, maintenant les vraies intentions se révèlent, comme toujours dans les périodes difficiles, voir dramatiques.
Macron qui n’a rien a foutre de qui que ce soit, incapable de seulement envisager qu’un – ou une – autre puisse non seulement suivre mais dépasser sa pensée, tellement imbus de lui même qu’il n’a même pas besoin de se regarder dans une glace, a conclu une sorte de deal avec Barnier qui n’attendait que cela (c’est toujours jouissif de se considérer comme le “meilleur négociateur”) et que le titre de premier ministre manquait à son background . Je vous mets en poste – avec mes chiens de garde comme observateurs et un ministre de la justice qui saura museler toute tentative de véritable reprise en mains et vous baladez le RN qui n’est composé que de gros cons au cerveau plus lent qu’un escargot. En bref vous les balladez et usez abondamment de votre belle réthorique pour, en réalité, poursuivre mes directions qui ne peuvent être que les seules valables (tous les autres sont des idiots de première grandeur). Manque de bol et comme pratiquement tous les membres de la macronie, d’ailleurs, aucun n’a été assez affuté pour ne pas avoir perçu que le RN ex FN, n’était plus composés de scrogneugneux bafouilleurs au “front bas” (un de leurs principaux motifs de ricanements), en plus de “l’odeur nauséabonde, des “jours les plus sombres” (normal l’hiver approche) et autres noms d’oiseaux. Barnier a semblé lâcher quelques os avariés comme on le fait avec un chien affamé et s’est réjouit de les avoir bien niqués. Son ministre de l’intérieur a bien haussé le ton, mais n’a pratiquement rien foutu de sérieux face à la montée des agressions de toutes sortes, ni rien contre les insultes du gouvernement algérien envers la France, ni du sénégalais dont les compatriotes tiennent les réseaux de crack a Paris et ailleurs. Maintenant cela part en quenouille (et je reste poli) avec toutes sortes de risques économiques, financiers, etc… au point que les zozos macronistes s’efforcent maintenant de tenter de coller ces funestes conséquences sur le dos du RN qu’ils ont toujours pris pour de la merde. L’avenir nous dira la suite, mais jupiter ne lachera jamais le poste sauf à coup de pieds au Q, et encore. Amusons nous folleville et pensez qu’un “primaire” volontaire ira toujours plus loin que dix “intellos” branleurs et pleurnichards immobiles.
A publier : au point où nous en sommes