La France encalminée par Emmanuel Macron
Et maintenant, que vais-je faire ? On se souvient de la chanson de Gilbert Bécaud qui se concluait ainsi : je n’ai vraiment plus rien à faire, je n’ai vraiment plus rien.
Alors que le bateau France glissait, serein, sur son erre, des élections européennes tardives ont contrarié notre besoin de prendre l’air à la campagne, quand sont venues la dissolution et les législatives.
Les Jeux olympiques ont ouvert une nouvelle perspective, le vent populaire a soufflé très fort, on a sorti le foil et le bateau France a décollé dans l’enthousiasme sous une pluie de médailles.
Panem et circenses, la vieille recette, bien éprouvée, a encore fonctionné.
Passé le réenchantement présidentiel, programmé de longue date, voici le calme plat de la fin de l’été, le pot-au-noir, le silence des oiseaux de mauvais augure, qui ne chantent plus, ce qui annonce un séisme imminent.
Le temps s’est arrêté, le maître des horloges a bloqué le balancier. Il n’y a plus de vent. Le capitaine a beau tourner la barre, le bateau ne suit plus. Impossible de tirer une bordée ; les voiles frissonnent, sans plus.
Comme le disait la Marie, experte en matière de lessive, nous voilà dans de beaux draps.
On n’a jamais vu un capitaine se priver de profiter d’un vent arrière, ni un président refuser de faire un gouvernement de coalition. Même après-guerre le général de Gaulle avait pu trouver la solution pour calmer l’ardeur de la tyrannie naissante à gauche, en demandant au maréchal Staline de calmer les idéologues du grand soir socialiste.
Aujourd’hui, l’extrême se cherche ailleurs, le petit père des peuples n’étant plus de ce monde. La politique est revenue aux temps de la IVe et au marigot des ambitions personnelles, on n’est pas loin de la mare des canards en cale sèche.
Le φ grec, qui se déclinait dans toutes les positions dans les latrines publiques en 1968, n’a pas fini de se contorsionner.
Prétendre représenter l’aspiration populaire du pays, alors que ce dernier est en conflit avec une alliance non choisie et contre-nature avec l’islam, voilà une philosophie kafkaïenne pour le NFP qui ne représente aujourd’hui qu’un ramassis de contradictions idéologiques.
De toute évidence, Emmanuel Macron, successeur de François Hollande, ne peut continuer à jouer double jeu en pratiquant la représentation multicarte. Cherche-t-il à remettre en selle François Hollande, à l’instar de ce qu’avait réussi Vladimir Poutine avec son compère Medvedev ; je ne suis pas certain que ce soit bien conforme à l’esprit de la constitution.
Vouloir choisir une opposition de circonstance, disparate, en écartant l’opposition véritable et durable, cela est bien inquiétant.
Le Président ne peut prétendre être partout, aussi habile que François Mitterrand, qui avait beaucoup plus de bouteille que notre apprenti sorcier – lequel risque de nous amener gentiment à un nouveau coup de Prague.
Comments (1)
Emmanuel Macron N’ EST l’ HÉRITIER de PERSONNE ! Ce COMMERCIAL de la Banque Rothschild ” SE l’ AIT TOUJOURS JOUÉ ” , ” SE l ‘ AIT TOUJOURS PETE ” , comme on disait de mon temps dans les cours de récréation, et les Français, ces grands naïfs congénitaux y ont cru jusqu’ à l’ élire par deux fois.
Que cherche t il actuellement ? Tout simplement à refiler la ” patate chaude “, pour ne pas dire la bouse, aux Partis Politiques et un homme de paille pour prendre les grains ” pourvu qu’ il garde son RANG à la dunette … Nous sommes entrés en Beaufort 10 et le capitaine est celui de ” La Bounty ” …
Pour mieux ” comprendre ” le bonhomme je vous conseille la lecture du roman, un des chefs d’ oeuvres de la littérature mondiale, de l’ écrivain et médecin neurologue juif allemand Alfred Döblin ” Berlin Alexanderplatz ” chez ” Folio ” dans la traduction d’Olivier Le Lay, l’ histoire de Franz Biberkopf et de ” son ” amour pour Rheinhold dans le Berlin des années 1930 … Emmanuel Macron est un mélange des deux